Occurences de l'expression

Da

pour DUFRESNY, Charles

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LA JOUEUSE (1699)

Hé de grâce qu'on se taise dans l'antichambre. (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
Holà ho, Laquais de Madame Orgon, qu'on apporte ici la table à jouer. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Tu as beau crier, Lisette, Monsieur Orgon a défendu qu'on jouât dans ce salon-ci, on apportera en vain des cartes. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
Vous avez beau vous égosiller, Monsieur Triolet, Madame Orgon a défendu qu'on chante dans son salon. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Hé, ne voilà-t-il pas l'appartement de Madame Orgon ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Effectivement la chose est problématique ; et quand Monsieur et Madame Orgon se sont fait séparer de corps et de biens, on devait régler en justice, si le salon serait pour la Musique de Monsieur, ou pour le jeu de Madame. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
Il faut opter pourtant ; car le jeu et la Musique sont aussi incompatibles dans un même lieu, que l'humeur de Monsieur et Madame Orgon dans un même ménage. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Nous chanterons dans la chambre de Monsieur. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
Et nous jouerons là-dedans à notre ordinaire. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Je suis tous les jours en danger de l'être ; car ma femme est pulmonique, et ne se réjouit qu'à me quereller : une pulmonique criarde ne peut pas vivre longtemps. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
Les femmes ont de grandes ressources dans les poumons. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Je ne puis souffrir le mot d'amour dans la bouche d'un homme marié. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Si c'est là ta douceur, ma femme chante à peu près sur ce ton-là, dans nos petits duos domestiques. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
Mais adressons-nous à l'autre fille de chambre de Madame Orgon : depuis qu'elle est Musicienne de Monsieur, elle n'a plus aucune liaison avec mon ennemie. (Acte 1, scène 3, TRIOLET)
Pendant que vous avez été à la campagne, J'ai retiré du Couvent une jeune écolière. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
Que je la plains d'être fille de Madame Orgon ! (Acte 1, scène 4, FROSINE)
Il m'a mis dans ses intérêts enfin. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
Je suis donc dans les vôtres. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
Une jeune innocente, qui n'a jamais vu que son Cloître, est bien étourdie de se trouver dans la maison d'une mère qui donne à jouer. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
Je cherchais ma mère ; on m'a dit, elle est là-dedans qui joue : bon, bon, ai-je dit, elle en sera de meilleure humeur ; car quand on joue, je croyais moi que c'était comme au Couvent à la récréation, on joue pour se divertir, mais j'ai vu que le jeu de ma mère, c'était une querelle : on faisait un tintamarre, et tout d'un coup on a fait silence ; ma mère tenait des cartes, et elle en tirait une tout doucement, tout doucement : dès qu'elle a été retournée, il y a eu une femme qui a fait un cri, et la querelle a recommencée : on a refait silence, et ma mère a retourné une autre carte ; c'est à celle-là que j'ai eu bien peur : c'était des hommes comme des ivrognes ; et un autre (qui faisait le possédé avec des grimaces de rage) est venu de toute sa force enfoncer un carreau de vitre avec sa tête qui a passé à travers : ah ! (Acte 1, scène 5, JACINTE)
Frosine, comment ma mère peut-elle vivre dans un enfer comme cela ? (Acte 1, scène 5, JACINTE)
Quelles figures de femmes j'ai vu là-dedans ! (Acte 1, scène 5, JACINTE)
Qu'est-ce donc, mes enfants, ma femme ne veut pas qu'on chante dans ce salon-ci ? (Acte 1, scène 6, ORGON)
Allons donc faire notre concert là-dedans ; je ne dispute jamais contre elle, une joueuse est trop forte en dispute. (Acte 1, scène 6, ORGON)
Vous ne disputerez donc point contre Madame, au sujet de Jacinte qu'elle marie ? (Acte 1, scène 6, FROSINE)
Je conviens que c'est l'affaire de Madame ; cependant vous êtes le beau-père. (Acte 1, scène 6, FROSINE)
Il est vrai que Madame, est seule mère et maîtresse de sa fille. (Acte 1, scène 6, TRIOLET)
(Hé, je me serais bien passé d'être le second) feu son premier mari donc a laissé vingt mille écus à Jacinte : j'en suis dépositaire, Monsieur Triolet, je les ai en argent comptant dans mon coffre, et je voudrais être débarrassé de l'argent et de la fille ; car l'un et l'autre inquiètent trop ceux qui les gardent. (Acte 1, scène 6, ORGON)
Mais songeons au plus pressé, allez vite accorder votre clavecin, Monsieur Triolet, car Madame la Marquise va venir, elle veut entendre votre cantate, cette Marquise-là est une Marquise de bonne humeur, avec qui j'ai fait connaissance à la campagne, d'où je viens. (Acte 1, scène 6, ORGON)
Çà allez donc vite vous accorder tous là-dedans, moi je vais tâcher de m'accorder avec ma femme, pour marier au plus vite, Jacinte. (Acte 1, scène 6, ORGON)
Car je ne veux point entrer dans son brelan. (Acte 1, scène 8, ORGON)
En attendant, Monsieur, je voudrais vous prier de protéger un homme que je veux proposer tantôt à Madame pour Jacinte : c'est un jeune homme aimable, qui est fils unique d'une mère très riche, et qui n'a plus de mari ; ce jeune homme-là s'appelle Dorante. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Hé, c'est le fils de Madame la Marquise ! (Acte 1, scène 8, ORGON)
Comme vous courrez, Madame la Marquise, vous ne me donnez pas seulement le loisir d'aller au-devant de vous. (Acte 1, scène 9, ORGON)
Il y a Madame la Présidente, qui vous attend à cinq heures pour aller à la Comédie. (Acte 1, scène 9, CHAMPAGNE)
Si vous voulez profiter du temps, on vous a préparé là-dedans une espèce de petit concert... (Acte 1, scène 9, ORGON)
Vous êtes assez jeune pour qu'on s'y trompe, Madame. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Un mariage de raison, est un mariage bien triste, Madame. (Acte 1, scène 9, ORGON)
Non, non, je veux finir au plutôt, tu es trop lent dans tes résolutions ; je ne fus pas si longtemps à me résoudre moi, quand j'épousai ton père. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
Oui Jacinte est là-dedans au concert. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Un jour au retour d'un voyage, ma femme avait joué ses pierreries, ses dentelles ; je la trouvai en linge uni ; c'est par vertu, me dit-elle, je suis dans la réforme : elle avait par réforme aussi troqué mes tapisseries de damas, contre dix cadis, et ma vaisselle d'argent, contre de la faïence, cela fit que nous séparâmes de corps et de biens, mais trop tard. (Acte 1, scène 9, ORGON)
On devrait toujours commencer par se séparer, pour conserver l'union dans un ménage. (Acte 1, scène 9, ORGON)
Elle chante passablement, et je vous ferai entendre là-dedans quelques chansons sur un sujet qu'on ne met guères en Musique, c'est sur le jeu. (Acte 1, scène 9, ORGON)
N'allez-vous pas d'abord voir Madame Orgon, et perdre de l'argent avec elle pour gagner son amitié ? (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Je vais tâcher moi de déterminer Madame en votre faveur. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Vous venez de regarder là-dedans un jeune homme, qui n'aura pas diminué votre envie. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
Tu ne m'entends pas, Frosine : je sais bien sans toi que Dorante me plaît ; mais je veux que tu m'apprennes, si ce que je sens, c'est proprement ce qu'on appelle amour dans les romans, car j'ai lu des romans où j'étais. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
Hé bien par exemple je le regardai tant la première fois, que dès la seconde je n'osai plus le regarder, crois-tu que ce soit-là de l'amour, Frosine ? (Acte 2, scène 1, JACINTE)
Tout à l'heure encore, cette Marquise m'a parlé de Dorante, moi pour lui cacher ce plaisir qu'elle me faisait, je me renfrognais le visage, je me mordais les lèvres : je crois que si c'eut été Dorante lui-même, je n'aurais jamais pu me retenir : crois-tu que ce soit là de l'amour, Frosine ? (Acte 2, scène 1, JACINTE)
Il n'est pas question de cela, Mademoiselle, il s'agit d'oublier entièrement un homme que vous ne sauriez jamais épouser : car enfin dans la situation de vos affaires, étant fille d'une mère ruinée, et Dorante dépendant d'une mère intéressée, il est impossible... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
Oui, ma mère, je vous ai dit que Madame Orgon meurt d'envie de lier amitié avec vous. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Puisque je lui plais, demeurons ; il m'est permis d'aimer Madame la Marquise. (Acte 2, scène 2, JACINTE)
Je vous prie, Madame, de rester ici toute la journée. (Acte 2, scène 2, JACINTE)
Je n'ai jamais eu tant de plaisir, que depuis que vous êtes ici, Madame. (Acte 2, scène 2, JACINTE)
Madame Orgon, vous attend chez elle, Madame. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
Non, non, madame, je l'ai fait avertir de venir ici ; il ne convient point que vous entriez dans une tabagie de joueurs. (Acte 2, scène 2, ORGON)
Allons donc l'attendre dans votre appartement. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
Toujours ou dans la Salle du jeu ou dans son lit : je n'entre point là moi. (Acte 2, scène 2, ORGON)
Çà, en attendant ma femme, chantons quelque chose Frosine. (Acte 2, scène 2, ORGON)
Oui, oui, car je ne l'ai pas bien entendue là-dedans, j'ai toujours causé avec Jacinte : j'aime beaucoup la musique moi, mais je ne veux pas qu'elle m'empêche de causer, c'est l'usage d'entendre ainsi les concerts, la symphonie ne sert à présent que de basse continue à la conversation. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
Chantons à Madame, ce petit duo, qu'elle nous a demandé là-dedans, contre les Joueurs et contre les Amants. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
Un Amant bien traité dans son premier transport, v.10 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
Un joueur maltraité dans son premier transport v.14 (Acte 2, scène 2, ORGON)
Un Amant bien traité dans son premier transport. v.19 (Acte 2, scène 2, ORGON)
Un joueur maltraité dans son premier transport. v.20 (Acte 2, scène 2, ORGON)
Dans une oisiveté profonde, v.28 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
Je ne m'attendais pas à la sortie que vous venez de faire sur nous. (Acte 2, scène 3, LA-MARQUISE)
Je vous demande pardon, Madame, c'est que je suis si piquée... (Acte 2, scène 3, LA-JOUEUSE)
De peur que ma face ne vous porte malheur, je vous laisse, Madame, je vous laisse. (Acte 2, scène 3, LA-MARQUISE)
Non, Madame, c'est moi qui vous laisserai libre ; pardonnez un premier mouvement. (Acte 2, scène 3, LA-JOUEUSE)
Ce sont toujours les hommes qui commencent le divorce ; entendez-vous Jacinte ; mais rentrons chez vous, Monsieur Orgon ; je vous estime, Madame je vous honore : mais votre caractère est si opposé au mien que nous ne pourrons jamais avoir aucune liaison. (Acte 2, scène 3, LA-MARQUISE)
Cela va bien pour nous, allons chanter là-dedans, Madame. (Acte 2, scène 3, FROSINE)
Je vous rejoins dans un moment. (Acte 2, scène 3, ORGON)
Pourvu que ce soit un honnête homme, les vint mille écus de dot sont prêts dans mon coffre ; à demain donc, ma femme, à demain. (Acte 2, scène 4, ORGON)
Qu'un jour me durera, Madame. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
J'entre aveuglement dans vos raisons. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
Non, Madame. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
Si c'est d'autre chose, parlez, Madame, qu'y a-t-il pour votre service. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
Les plaintes soulagent, mais à qui se plaindre, les joueurs sont des barbares, et les amis n'entrent point dans les afflictions du jeu ; ils vous accablent de remontrances, au lieu de vous consoler. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
Je serai de retour dans un moment. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
Tout est tranquille dans la Salle de jeu, car il n'y a plus personne ; les trois dés viennent de finir, et les grands acteurs du lansquenet ne sont pas encore arrivés ; cela fait un entracte. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Pendant que vous êtes dans l'inaction, Madame, voulez-vous que nous régions nos petits comptes ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Est-ce ma faute, Madame, si les joueurs acharnés à leur table, n'y veulent point d'autre nappe que le tapis vert ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Comment donc, Madame, j'ai tout avancé, vous ne m'avez rien donné ; et le reste c'est pour moi ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Hé, Madame, que votre tendresse maternelle m'écoute. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Que vous ai-je donc fait, Madame ? (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
Je suis fâché, Madame, de n'être que moi ; vous devinez apparemment à ma mine, que je viens vous demander de l'argent. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
N'en doutez point, Madame ; depuis deux ans, j'élève votre fille dans les principes du beau chant ; ce sont deux années d'éducation que vous me devez. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
Les conjonctures du lansquenet m'ont rendue insolvable, cependant je m'acquitterai si vous voulez. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
Si je le veux Madame ? (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
Quoi, Madame ? (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
Moi, Madame ? (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
Parlons d'autre chose, Madame : comme c'est moi qui ménage secrètement avec vous le mariage du riche Chevalier et de votre fille, il me presse de vous presser, vos délais, vos retardements l'alarment. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
Madame. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
Trouverai-je une plume et de l'encre dans votre chambre ? (Acte 2, scène 11, TRIOLET)
Pardon, si elle n'est pas bien notée ; Frosine a tiré le premier mauvais papier qu'elle a trouvé dans sa poche. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
Lisez les paroles pendant qu'elle vous les chantera. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
Le second couplet est de l'autre côté, tournez, Madame, tournez. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
Ce n'est pas là, Madame, c'est à la marge que j'ai écrit. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
Je suis perdue : c'est un billet que j'ai pris à Jacinte, rendez-le moi, Madame. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
Madame, faut-il que je sois cause... (Acte 3, scène 2, FROSINE)
Oui, Lisette, oui, heu, je vais un peu tailler ces femmes : il y a longtemps que je n'ai taillé, que j'en suis malade : pour me guérir, je vais voir si Madame Orgon veut ponter. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
Je vais tailler là-dedans, avec quelques pistoles qui me restent. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
Effectivement, on ne sait comment faire ; car on ne peut chasser l'amour dans un coeur avant qu'il y soit entré ; et dès qu'il est entré, il n'est plus temps. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
Tâchons donc de conclure cette affaire, avant que la mort de Madame Triolet fasse éclater certaines choses que je crains fort. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
Quoi donc, Lisette, et que fait la mort de Madame Triolet à mon mariage ? (Acte 3, scène 6, JACINTE)
Allez, Jacinte, allez là-dedans chanter avec votre beau-père. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
Hé bien, je vous ferai un contrat dans les formes ; nous irons secrètement chez mon Notaire. (Acte 3, scène 9, LA-JOUEUSE)
Je l'ai vu entrer là-dedans mon parent. (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
Je viens vous avertir, madame, que ma mère est fort irritée contre moi, et ainsi pour me donner le loisir de ménager... (Acte 3, scène 10, DORANTE)
Tu es mon héritier, je te laisserai tout mon bien en mourant, il est juste que tu me prêtes de l'argent pendant ma vie. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
Oui, Madame, oui par tout ce que je viens d'avoir l'honneur de vous dire, vous pouvez être sûre que le vieux Chevalier veut épouser Jacinte. (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Madame de peur que le Chevalier n'épouse Jacinte, prévenez secrètement ce mariage en faisant épouser Jacinte à votre fils. (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Je viens vous retrouver Madame, parce que je m'ennuyais de ne vous plus voir. (Acte 4, scène 2, JACINTE)
Jacinte m'a gagné le coeur, vous avez gagné mon amitié, mais ce n'est pas là une dot : çà parlons raisonnablement, je n'ai présentement que ma table à donner, mon fils sera riche si je meurs quelque jour ; mais il faut qu'il vive pendant que je vivrai : voyons combien donne-t-on à Jacinte ? (Acte 4, scène 2, LA-MARQUISE)
Si ce n'est que l'argent qui arrête, j'ai dans mon coffre vingt mille écus en espèces et quelques pierreries assez belles. (Acte 4, scène 2, ORGON)
Hélas oui, Madame. (Acte 4, scène 2, JACINTE)
Je lui dirai ce qu'il lui faudra dire ; mais tenez ceci secret, jusqu'à ce que j'ai obligé Madame Orgon à congédier d'elle-même le Chevalier. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
La mort de Madame Triolet m'alarme. (Acte 4, scène 3, JACINTE)
Épargnez-moi la raillerie dans la douleur où je suis, hom, hom. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
On en parle dans le monde comme d'un miracle de composition. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
Vous allez voir Madame, quel goût de chant il y a dans cette pastorale, c'est un récitatif ; Monsieur Triolet est le seul homme qui sache exprimer des paroles. (Acte 4, scène 4, ORGON)
Chantait, dansait autour du chêne, v.49 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
Hé, c'est qu'elle n'entre pas dans l'esprit. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
Chantait, dansait. v.54 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
Chantait, dansait autour du chêne, v.55 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
Chantait, dansait autour du chêne, v.56 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
L'imprudente en fit trop ; une fureur soudaine v.58 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
Et fit tant chanter, danser, v.62 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
Danser sauter, sauter, gambader, v.63 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
Et fit tant chanter, danser, v.70 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
Chanter, danser, danser v.71 (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
Je suis charmée de, et fit tant chanter, danser. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
Et fit tant chanter, danser, v.74 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
Danser sauter, sauter, v.75 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
Madame, que m'avez-vous fait faire là ! (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
Je vais avec vous dans votre cabinet, vous me ferez voir les pierreries de ma Bru. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
J'ai trouvé dans la cassette de ma femme, cette consolation. (Acte 4, scène 5, TRIOLET)
C'est Madame Orgon, qui a mis ce diamant en gage chez la défunte, et je devine où elle l'a pris. (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Ma mère vient de me dire en deux mots que je serais heureux, mais qu'elle ne voulait pas s'expliquer davantage ; j'ai couru vous chercher, je suis sûr de votre mère : mais, belle Jacinte, que votre joie réponde à la mienne ; c'est peu que tout m'assure votre main, si vous ne me la donnez vous-même. (Acte 4, scène 6, DORANTE)
Je ne vous fait plus mystère de mon amour, mais n'en parlez point encore, je vous prie ; c'est un mariage sûr, j'ai parole de madame Orgon. (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Heureusement pour toi, je n'ai plus que deux ou trois ans peut-être, heu, à tousser dans ce monde : je te laisserai là une jolie veuve au moins. (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
Mais non, je ne puis croire que Madame Orgon soit assez perfide... (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Vous me voyez dans un trouble,... (Acte 4, scène 9, DORANTE)
En vérité, Madame... (Acte 4, scène 10, DORANTE)
Je suis si outré de votre procédé, Madame... (Acte 4, scène 10, DORANTE)
Hé, à propos vous avez raison, Monsieur, vous me faites souvenir des obligations que je vous ai ; j'ai mis exprès dans une bourse ce que vous m'avez prêté. (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
Vous m'avez prêté de l'argent, je vous ai prêté ma parole, je la reprends en vous rendant votre argent ; nous voilà quittes. (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
Il fallait tantôt finir de bonne grâce : mais vous vouliez voir la dot, disiez-vous, voir la dot, avant que de signer : dans l'adversité, je vous aurais donné ma fille, mais à présent j'ai des vues bien plus élevées. (Acte 4, scène 11, LA-JOUEUSE)
Combien voilà que je regagne en beaux louis d'or : l'or me rafraîchit le sang, comme de l'eau de poulet ; je sens couler cet or-là dans mes veines : quelle volupté ! (Acte 4, scène 12, LA-JOUEUSE)
Viens, Lisette, viens m'amuser ; en attendant que les joueurs piqués, aient fait recrue d'argent pour me l'apporter ; Fais-moi quelques récits agréables, tu es de si bon entretien : ne sais-tu point de nouvelles, Lisette ? (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
Madame Triolet est morte. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
Il ne m'importe comment, je ne suis en peine que des vingt mille écus qui étaient avec le Diamant, dans le coffre où je l'ai vu mettre par votre mari. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
Il faudra que tu m'aides : quand tout le monde dormira, nous remettrons tout dans le même arrangement où je l'ai trouvé ; car j'ai observé exactement jusqu'à la différence des espèces : j'ai eu l'attention, d'arranger dans mon armoire les sacs à mesure que je les vidais, avec les bordereaux, les étiquettes ; j'ai tout mis dans un ordre... (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
Pendant qu'elle a encore de l'argent, allons au plus vite avertir le mari. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
Voilà nos acteurs, je sens un redoublement de joie qui me pronostique un gain sûr : Oui la fortune m'attend là-dedans, courons à la fortune ? (Acte 4, scène 14, LA-JOUEUSE)
Prendre vingt mille écus dans mon coffre ! (Acte 5, scène 1, ORGON)
Madame était encore en gain tout à l'heure, elle joue gros jeu là-dedans. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Voilà pour dix mille francs de pierreries, sur quoi ma femme a donné mille écus ; si vous voulez faire ce présent-là à Jacinte en me rendant. (Acte 5, scène 3, TRIOLET)
Ceci aidera toujours à déterminer ma mère ; tenez, Monsieur Triboulet, voilà trois cent louis dans cette bourse. (Acte 5, scène 3, DORANTE)
Je ne m'attendais pas à un tel événement ; mais rien ne m'empêchera d'épouser Jacinte. (Acte 5, scène 3, DORANTE)
Mais Madame !... (Acte 5, scène 4, DORANTE)
À moins que Madame Orgon ne regagne la dot de sa fille. (Acte 5, scène 4, TRIOLET)
Mes enfants le beau spectacle que je viens de voir là-dedans. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
Madame est-elle en gain ? (Acte 5, scène 5, LISETTE)
Et Madame en a-t-elle beaucoup devant elle ? (Acte 5, scène 5, LISETTE)
Ce sont des bonnes fiches pourtant, il ne faut qu'un clin d'oeil pour l'enrichir, elle est aux prises contre un joueur respectable, et fort estimé dans Paris, c'est un gros boeuf, mais un gros boeuf riche, et bête à l'avenant, il joue tant qu'il a de l'argent, et il a de l'argent tant qu'il veut, il joue pour se faire des amis, par galanterie ; il oublie les cartes des femmes, et il paye les hommes deux fois pour éviter les querelles. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
Si Madame pouvait gagner le gros boeuf, nous saisirions les fiches. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
Pauvre Madame Orgon ! (Acte 5, scène 6, LA-JOUEUSE)
Tu n'as pas un sou, Madame Orgon, ma mie... joue à présent, joue, joue donc, joue, joue, joue, ma mignonne... joue enragée, joue, joue ton bien, le bien de ta fille, oh joue, toi toi-même... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
Madame, je vous ai vu jouer d'un malheur qui m'a percé l'âme. (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
Madame la Marquise ramène son fils ! (Acte 5, scène 9, ORGON)
Madame, si vous voulez vous fâcher contre Dorante, je ne vous en donnerai point sujet, remenez-moi à mon couvent. (Acte 5, scène 9, JACINTE)
Pour vous parer dans votre Couvent, voilà vos pierreries. (Acte 5, scène 9, LA-MARQUISE)
Il y a quelques jours, Monsieur, que sous prétexte de jouer, je m'introduisis chez Madame Orgon ; je la trouvai jouant un jeu terrible ; cela m'affligea par rapport à Jacinte ; je risquai cent louis, m'imaginant jouer pour Jacinte, contre une mère qui la ruinait, Jacinte joua de bonheur sous ma main, j'avais déjà gagné deux mille louis quand sa mère m'a manqué de parole : le désespoir m'a fait jouer contre elle à quitte ou à double ; en un mot Jacinte a dans cette bourse en billet et en argent, la dot que sa mère a perdue. (Acte 5, scène 9, DORANTE)
En attendant le Notaire, réjouissez-nous un peu Monsieur Triboulet. (Acte 5, scène 9, LA-MARQUISE)
Ce serait un poème Tragicomique ; le Théâtre représenterait le temple du malheur ; on y verrait le désespoir ; force joueurs poignardés, se poignardant ; voilà le tragique cela. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
Comme il nous manque ici des danses, je fais une entrée de douze dupes enfants de famille vêtus comme des Colonels, et de douze Gascons délabrés. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
Que ne puis-je ici vous faire voir l'Opéra que j'ai dans la tête ! (Acte 5, scène 9, TRIOLET)

LA NOCE INTERROMPUE (1699)

Par la mort, non pas de mon âme, Monsieur_le_Comte et Madame le Comtesse se moquent-ils de faire attendre si longtemps un homme comme moi ? (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
La filleule de Madame_la_Comtesse n'a rien que les huit cent francs que Monsieur_le_Comte a promis ; l'argent ne vient point, et vous appelez cela des bagatelles ? (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
Oui ; c'est que vous êtes un fat de parler d'affaire pendant que je bois ; je veux boire en musique moi. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
Cela est bon, vous dis-je ; Monsieur_le_Comte m'abandonne l'ordre, mais nos finances sont courtes ; la vente de ses fruits n'a pas donné, il n'y a point de fond dans nos coffres, il n'y a que des pommes. (Acte 1, scène 2, ADRIEN)
Va Lucas tu auras ma charge de Soldat, je t'en donne la survivance : (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
En attendant la noce, allons boire. (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
Madame le Comtesse ne m'aime plus tant, depuis que son mari m'aime. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
Je le hais trop lui, pour lui demander conseil ; et il n'y a point de fille dans ce Village-ci, qui ait assez d'esprit pour être ma confidente. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
Je suis fâché de ne me pas appeler Lisette ou Margoton ; mais puisque Madame_la_Comtesse n'a point d'autre femme de chambre que moi, j'ai droit de confidence sur sa filleule ; parlez. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
L'autre jour comme je me promenais seule dans le petit bois, j'aperçus un homme sur notre mur ; il se laissa tomber dans l'allée, j'eus peur d'abord, mais sitôt que je l'eus regardé, je te l'avoue, je n'eus plus peur de lui : je fis pourtant réflexion qu'une fille sage devait s'enfuir, je voulus courir. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
J'allais le questionner sur le sujet de sa mort ; mais il se mit à fuir dans le fond du bois, parce que Monsieur_le_Comte venait par une autre allée : je me mis à fuir aussi ; car depuis que Monsieur_le_Comte a tant d'envie d'être seul avec moi, je crains toujours de m'y trouver. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
Hier au soir, en rentrant dans le Château, j'aperçus l'homme du petit bois, qui courait après moi tout hors d'haleine, et ne pouvant parler, il gesticulait, et en gesticulant il me mit quelques louis d'or dans la main. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
Monsieur, lui dis-je, si vous avez l'éloquence aussi belle que le geste, vous me persuaderez tout ce qu'il vous plaira : en effet il me persuada qu'il vous aimait, et conclut qu'il vous demanderait au Comte et à la Comtesse : doucement, lui dis-je, c'est une couple d'animaux féroces, incapables d'entendre raison ; ils s'entr'appellent mon bichon, ma bichonne, et ce sont deux dogues qui se montrent les dents vingt fois par jour ; toutes leurs conversations commencent par des caresses, et finissent par des coups de poing. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
Il est... mais le Comte et la Comtesse viennent, allez m'attendre là-dedans. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
Dans les douceurs d'une union parfaite, la durée des ans est imperceptible. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
Ô quand le maréchal aura ferré ma jument, il travaillera pour vous ; ne l'amusez point, Madame ; vous empêchez toujours que le service ne se fasse. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
Monsieur, considérez, que je compose seul tout votre domestique ; je ne puis pas être en même temps à la chambre et à l'écurie, à la cuisine et au cabinet, faire les affaires de Monsieur, et le lit de Madame, et la jument par-dessus le marché ; je ne puis pas servir trois maîtres à la fois ; mais heureusement je me tirerai d'affaire aujourd'hui, en ne vous obéissant ni à l'un ni à l'autre. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
Je m'explique ; c'est que vous n'avez que faire de monter à cheval, ni Madame de se parer, car la Noce ne se fait point. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
Oui, Monsieur ; le contrat était dressé, les parents d'accord, les Violons d'accord aussi, la nappe mise, le vin tiré, on n'attendait que vos huit cents francs : je leur ai offert votre parole, et sur votre parole tout a disparu. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
Madame_la_Comtesse est jalouse de Nanette, tâchons d'allumer cette jalousie, afin que... (Acte 1, scène 6, ADRIEN)
Je reviens, Adrien, je reviens te parler, pendant que mon époux est enfermé avec Lucas. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
Vous savez, Madame, que je prends toujours votre parti contre lui, dans les petits chamaillis domestiques, qui se mêlent parfois à vos caresses. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
La raison est souvent du côté du plus faible, et c'est tout comme s'il avait tort ; mais Madame, laissez-moi rêver si je ne pourrais point adroitement dégoûter Lucas d'épouser Nanette. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
Je vais m'opposer ouvertement à ce mariage, et mettre ma filleule dans un couvent. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
Nanette dans un Couvent ! (Acte 1, scène 8, ADRIEN)
On ouvre cette porte, sauvez-vous par l'autre, et allez m'attendre dans le petit bois. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
Elle aura lu dans vos yeux que vous voulez faire Nanette Concierge, et que... (Acte 1, scène 10, ADRIEN)
Dans les villages on ne peut manger que ce qu'on a ; mon garde-chasse n'a tué aujourd'hui que des lièvres, mettez-en trois sur la soupe, marinez-en, farcissez-en bref déguisez-les de génie pour composer un repas diversifié, un repas fin. (Acte 1, scène 10, LE-COMTE)
Ça suffit, parce que je ne fis pas daigne de vous contredire. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
Tout mon vaillant est dans votre départenance, vous pouvez me ruiner ; mais quand on prend une Ferme ce n'est pas pour y pardre. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
Ce n'est pas pour y gagner aussi ; cependant j'augmenterai votre lot de force droits seigneuriaux, cens et rentes, redevances ; quelques poules, par exemple, qui me sont dues par des vassaux ; tu me donneras seulement quelques chapons gras. (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
Tu auras encore droit de pêche dans mon étang de la grenouillère, et tu me fourniras de poisson. (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
Je vous remercie de tout ça, et si faut y qu'ous ôtiez du bail les sarimonies qu'ous avez imaginées, pour mettre à profit toutes les bonnes Fêtes de l'Almanach ; pour le vin de la Saint-Martin tras muids de cidre, six squiez d'avoine pour votre gâtiau de Rois, et pis deux cochons pour les éplingles de Madame_la_Comtesse ; et tout ça parce qu'ou vous fiez que je suis amoureux : mais j'aime mieux tout pardre, et mon amour avec, que de signer ma ruine (Acte 1, scène 11, LUCAS)
Par plaisanterie da ; car dans le fond Nanette est sage ; mais Monsieur_le_Comte est un peu dévergondé. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
En bonne conscience, Monsieur Adrian, Nanette n'a-t-elle rian bouté du sian parmi le dévargondage de Monsieur_le_Comte ? (Acte 1, scène 13, LUCAS)
Il a peut-être calculé qu'il fallait dater votre mariage d'aujourd'hui : quelques jours plutôt ou plus tard, décident quelque fois de la réputation d'une nouvelle mariée. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
Le monde est si pointilleux sue la date des Noces... (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
J'entends cette date-là. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
Je suis au désespoir, mon pauvre Adrien, Monsieur_le_Comte veut que j'épouse Lucas ; Madame_la_Comtesse veut me mettre au couvent, et moi je veux toute autre chose. (Acte 1, scène 14, NANETTE)
Pensez au rôle que vous devez jouer avec Monsieur_le_Comte, je vais avertir Madame_la_Comtesse du dessein que nous avons. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
Je vous demande excuse da. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
Ô j'ai un bon répondant da. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
Ô dame, je vais vous l'aveindre mon répondant. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
M'aveindre son répondant, quel imbécile ! (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
Hé oui ; car il est dans ma poche mon répondant ; c'est le meilleur répondant que l'argent : quand il répond, il paye, il paye. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
Voilà déjà le pot de vin pour boire, Monseigneur, pour vous boire ; et puis voilà un autre magot que j'ai fait dans ma dernière farme, et cela me sarvira pour vous payer d'avance, d'avance : c'est une finesse que j'ai pour être plutôt quitte. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
Ça, Adrien, pour pouvoir faire la Noce en paix, il faut faire croire à Madame_la_Comtesse que cet homme-ci emmènera Nanette bien loin. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
Laissez-moi prévenir Madame_la_Comtesse, je me charge d'obtenir son consentement (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
Hé, Madame, il y a une heure que je vous fais signe de consentir à tout. (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
Tenez, Madame. (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
Vous pouvez faire mon bonheur, Madame, et le vôtre aussi en me donnant Nanette. (Acte 1, scène 18, DORANTE)
Le Notaire suit mes pas, Madame, nous allons voir si je suis le Maître. (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
Va je te le revaudrai. Vous entendez bien, Bertran, Madame_la_Comtesse vous donne Nanette en mariage, puissiez-vous vous chérir tous deux aussi tendrement, que nous nous chérissons ma femme et moi. (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
Allons là-dedans signer le contrat, et nous reviendrons après nous réjouir. (Acte 1, scène 20, LE-COMTE)
Dans l'ardeur de vous satisfaire, v.80 (Acte 1, scène 24, LA-COMTESSE)

LES MAL-ASSORTIS (1693)

La sotte coutume, madame, la sotte coutume ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Et dans votre pépinière, les filles sont-elles toutes greffées ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Mais à propos ; je viens de m'aviser, que sans aller choisir dans votre pépinière, je me contenterais... (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
La témérité de ce voeu-là est écrite dans vos yeux. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Oh, monsieur, ne vous scandalisez point, il a toutes les qualités requises pour... (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
Madame... (Acte 1, scène 2, PIERROT)
Madame : ô, monsieur... (Acte 1, scène 2, PIERROT)
Ô madame ! (Acte 1, scène 2, PIERROT)
N'importe, c'est pour un secret que mesdemoiselles vos soeurs m'envoient vous dire tout bas à l'oreille à quelqu'un de vous deux. C'est que monsieur le gouverneur n'aille pas les voir que dans une petite demi-heure, parce qu'elles ne sont pas encore prêtes. (Acte 1, scène 2, PIERROT)
Monsieur, allons dans mon appartement, je vais achever de vous instruire des cérémonies des mal-assortis. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
On ne saurait les tirer de leur toilette, et je crois que dans deux heures d'ici elles ne seront caparaçonnées. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
Elles cherchent dans leur toilette des charmes qu'elles n'ont point, et je voudrais pouvoir cacher ceux que le ciel m'a donnés. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
Tu sais ma passion pour Léandre, et que la princesse a rompu notre mariage, dans l'espérance que le gouverneur me choisisse. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
Je n'en ai point encore vu dans les affiches : mais je m'imagine, que si on pouvait composer quelque pommade douce avec de la poudre à canon, s'en couvrir le visage, et y mettre le feu... mais je ne l'ai pas encore éprouvé. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
Non, mais je m'enfermerai quelquefois dans ma chambre, et je l'aimerai toute seule sans qu'il y soit. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
Oh, il n'y a point de concordance à cette phrase-là : prendre plaisir malgré vous ! (Acte 1, scène 3, PIERROT)
Quand il me viendra dans l'esprit, je secouerai la tête, je me rongerai les ongles, je fermerai les yeux et les oreilles. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
Je suis venu par l'escalier dérobé, afin de surprendre ces filles dans leur naturel, avant qu'elles aient le temps de se falsifier : car sitôt qu'une femme a le loisir de se préparer à recevoir visite, ma foi, les plus connaisseurs ne sauraient juger ni de son sein, ni de sa taille. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
Puisque vous me l'ordonnez, je serai à vous dans un moment. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
Madame, pourrait-on vous voir au visage ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
Hé je vous prie, Madame... (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
Hé bien, mettez-moi dans le point de vue. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
Franchement, madame, j'aime mieux renoncer au gouvernement, que de me marier ; votre famille est trop laide. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
Madame, je l'épouse, et me tiens trop heureux de l'avoir. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
Madame, je m'en tiens à celle-ci, et je la choisis pour ma femme. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
Monsieur, j'ai une autre maladie bien plus dangereuse. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
Toutes les nuits je suis sujette à des rêves furieux, qui allument la rage dans mon âme ; j'égratigne, je mords, j'assassine, et j'étouffai l'autre jour dans mes bras... (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
Ou tôt ou tard dans tes fers on s'engage : v.28 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
Si dans les douceurs du ménage, v.32 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
Est aussi dans mes mains. v.38 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
Vidaient mes muids jusqu'à la lie. v.52 (Acte 2, scène 1, LE-CABARETIER)
A mis le pied dans ma maison, v.54 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
On a raison. Quand on veut dans l'année v.59 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
Patience, madame, un peu de patience, v.64 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
Au lieu de m'appeler madame, v.96 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
Cependant cette chamarrure v.115 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
Mais qui dans peu de jours en aura la coiffure. v.135 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
À vos mordants discours mettez un caveçon. v.146 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
Chez Dautel, et chez Fagnany, v.180 (Acte 2, scène 1, LE-CABARETIER)
Monsieur, il dit qu'il n'y a que quinze jours qu'il est de retour, mais il faut qu'il y ait davantage, car le temps m'a bien duré. (Acte 2, scène 3, LA-JARDINIÈRE)
Ne me pressez pas davantage. v.212 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
Qui règne dans notre ménage : v.215 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
Cependant il faudrait savoir de votre époux, v.235 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Madame, votre affaire est un peu délicate, v.242 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Cependant, puisqu'il faut avouer ma faiblesse, v.249 (Acte 2, scène 5, LÉANDRE)
Je ne m'attendais pas à ce sujet de plainte. v.253 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
Toi, tu le penses dans l'âme : v.319 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
Pour un jeune damoiseau, v.343 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)

LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOSÉ (1715)

Que la liste des lots me vient dans cette lettre. v.4 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
L'amour qui m'a guidé dans cette fourberie, v.7 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
Il est homme à donner dans de pareils panneaux. v.14 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
Mon cher cousin, avant que d'avoir distribué les listes que j'imprime pour la grande loterie, je vous envoie deux listes fausses et faites exprès, où j'ai mis en gros caractères : le gros lot pour Lucas, cent mille francs, avec la devise et le numéro ; c'est ce que vous m'avez demandé pour plaisanter dans votre village, en faisant croire à votre émule, le fermier Lucas, qu'il a le gros lot de cent mille francs. (Acte 1, scène 1, GIRARD)
Bientôt dans le château ce voisin va se rendre. v.19 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
Qui toujours de sang-froid, au milieu du danger, v.57 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Maltôtier de village, encor dans les regrats ; v.86 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Mais pendant quelque temps, agiote, grappille, v.87 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Jusqu'au revoir, madame. v.96 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
Oui da. v.113 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Madame m'disait là, q'ton esprit la contente, v.123 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
Il est journalier, quinteux dans la tendresse, v.163 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
Dans un villag'tu pars to temps et ta biauté : v.250 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Oui ; me voir grande dame, et c'est là mon malheur. v.262 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Mais je n'ose en dire davantage ; v.303 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Allez et trouvez-vous vers le bois dans une heure. v.324 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
Ne vous jamais parler de Lisette : oui, madame, v.343 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
Que ce que j'en semais dans mon instruction, v.365 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
Mais que dis-je ? Je dois me souvenir, Madame, v.372 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
Oui, mais dans le moment il faudrait l'épouser v.438 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
Mais pendant qu'il l'ignore, il faut brider le sot ; v.442 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
Qu'à mes yeux un mépris, un dédain le rebute. v.468 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
C'est mon père, et madame est là pour vous le dire. v.484 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Madame... v.516 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
J'irai seule en secret dans un moment chez vous. v.556 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
Comment donc à votre âge avoir déjà l'audace v.565 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
Pester avec Girard, mais, dans une colère... v.598 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Pour dans les embarras où il y a du périlleux. v.612 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
Ouida. Fait'moi trouvé sur l'champ des chaises, des ch'vaux, v.683 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
Eh ! Pouvez-vous rester dans votre aveuglement. v.701 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
En se raccommodant, par le même manège. v.704 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Grave, mystérieux, décidant d'un clin d'oeil, v.730 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
Dédaignant de parler ou parlant par sentence, v.731 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
Pendant que j'srai dans l'grain, j'verai crier famine, v.759 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
Pour régler un article il n'attendait que vous, v.769 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
Dame on a tant d'affair', qu'on songe à la meilleure : v.772 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
Vous frais valoir la terr', toujours en attendant. v.790 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
Allons vite à Paris être dans l'abondance. v.827 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Mais mon argent bouté dans la grande aventure, v.831 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Que je vous veux de mal, madame ! Car c'est vous v.861 (Acte 1, scène 5, LISETTE)

LE DÉPART DES COMÉDIENS (1694)

Pendant qu'on voit briller les parterres de fleurs, v.12 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Tranquillement dans nos plafonds. v.19 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Qui triomphiez jadis dans ce vaste parterre ? v.26 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Qui rend en plein hiver nos moissons abondantes, v.30 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
À présent nous semons dans la concavité. v.35 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Écho fatal, qui va jusques dans nos marmites v.37 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Se met dans la troupe comique : v.45 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
À quoi diantre s'amuse Arlequin, pendant que la troupe tient conseil sur les affaires présentes ? (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
Oui, mais j'aurais peur qu'on ne fût si recueilli dans les loges, que l'attention ne passât pas les barreaux. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
Tu sais que dans notre famille nous sommes tous amoureux de père en fils, et comme j'excelle à ce métier-là, je vais montrer en ville à faire l'amour méthodiquement. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
Ho, point, point ; chacun a son talent auprès des dames. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Dans le commerce de tendresse les associés ne s'accordent guères, et chacun fait sa main de son côté, sans rien rapporter à la masse. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Dans un nuage, à l'opéra. v.69 (Acte 1, scène 5, LA-CHANTEUSE)
Une fille qui a du service, se tire toujours d'affaires dans le monde. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
Je m'en vais servir dans une bonne maison, je te veux faire mon aide de camp. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
Il n'y a point de contraste là-dedans. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
On l'appelle madame la marquise d'Argent-filé. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
Madame_la_Marquise m'a choisi à la mine, et elle m'a distingué par la propre personne. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
C'est ton avantage, Colombine : et quand une dame a un valet de chambre, le service se fait mieux : la maîtresse est toujours de bonne humeur, et la fille de chambre est moins grondée. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
Oui-da, il y a moyen de s'accommoder, aussi bien tu es délicate et fluette, tu ne peux pas tout faire : et je servirai, moi, pour la grosse besogne. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
J'aurais envie d'être portier, j'ai étudié pour cela : car un jour dans notre village, il me prit de quitter la robe pour l'épée ; j'étais bedeau, je me fis suisse. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
Pendant que l'un entre par celle-ci, l'autre sort par celle-là. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
Mais le profit n'est pas égal : car celui qui entre, et qui meurt d'envie de voir Madame, paye grassement ; mais celui qui sort, voudrait souvent retenir ce qu'il a donné en entrant. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
Le mérite le plus caché est celui que les dames recherchent avec le plus d'empressement. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
Va, va, je n'ai que faire de ta société ; je trouverai bien dans Paris quelque illustre associé qui m'apprendra le fin du commerce. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
Faites-moi voir dans votre grammaire quelque dialogue entre une femme et un officier, qui se parlent d'une loge à l'autre. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
Arrêtez-vous, je n'en veux pas voir davantage. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
C'est de vous en aller à la campagne, et tâcher de vous louer pour épouvantail en quelque chènevière : car tant que vous resterez dans la troupe, vous volerez la part, et vous ferez fuir les spectateurs. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
Je m'en vais avec ma soeur jouer l'opéra en vendange. (Acte 1, scène 9, PASQUARIEL)
Sentez-vous le plaisir qui règne dans mon âme ? v.71 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
Tout cela va fort bien : mais certaine Sténobée jalouse, pria Amisodar de prier tous les cinquante mille diables de former un monstre de peinture et de carton, pour dévorer Bellérophon. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
Voilà qui est fait, je vais avec vous autres. Allons jouer l'opéra aux vendanges. Prenons auparavant congé de ces messieurs. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)

LE CHEVALIER JOUEUR (1697)

Il y a une Angélique, une suivante, un Valet et un joueur aussi dans le Joueur qu'on va représenter ; cependant il est différent de celui que tu as vu. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
Deux Comédies ne peuvent pas être différentes, quand ce sont les mêmes personnages ; dis-moi, dans celle-ci ne parle-t-on pas d'un portrait ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
Voilà le goût de nos jeunes étourdis ; mais les gens de bon sens entrent dans le sujet, on veut des caractères soutenus, une intrigue nette et suivie, des situations intéressantes et bien ménagées, des expressions vives et naturelles, et de la gaîté sans immodestie. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
Oh je veux un peu de gros sel ; là, de ces équivoques claires qui réveillent la joie ; y a-t-il de cela dans ce Joueur-ci ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
Je prétendais seulement te prouver que toutes ces parties sont traitées différemment dans les deux pièces, et qu'à le bien prendre, elles n'ont rien de semblable que le fond du sujet, et deux ou trois idées de Scènes qui se sont trouvées dans des mémoires que l'un des deux auteurs a dérobés à l'autre. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
À propos y a-t-il un Marquis dans celle-ci ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
Si je la puis rattraper dans quelque moment raisonnable. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
Si mon maître la peut rattraper dans quelque moment déraisonnable ! (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
Quand la pauvre Comtesse a donné ici un appartement au Chevalier, je lui dis bien que le voisinage était dangereux, la bonne Dame croyait que le danger ne serait que pour elle ; mais en ces occasions périlleuses, la plus jeune est la plus exposée. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
Avant que vous sortiez, Madame, voyons donc au moins à prendre une heure pour terminer mes affaires ; depuis huit jours que je vous presse, je ne saurais tirer de vous que des exhortations. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
Finissons donc, Madame. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
Les désirs sont de tout âge, Madame, et vous désirez retarder mon mariage en retardant mes affaires ; voulez-vous les terminer, ou non ? (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
En l'exhortant à la patience vous l'impatientez beaucoup : j'avoue que je suis à bout, Madame ; et puisque vous ne voulez pas finir, je terminerai, moi, dès ce soir avec le Chevalier. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
Elle extravague, Nérine, je ne puis plus supporter ses égarements ; se peut-il que la figure d'un petit écervelé d'homme cause de si grands désordres dans une âme raisonnable ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
Car vous ne vous rencontrerez jamais ensemble, et vous serez levée tous les jours avant qu'il revienne se coucher ; avec un homme réglé vous mèneriez une vie unie, ennuyeuse et languissante ; la vie d'un joueur est bien plus diversifiée ; diversité dans l'humeur; vous le verrez enragé, bourru dans l'adversité, brutal et méprisant dans la prospérité : diversité dans votre ménage ; abondance, disette, tantôt en carrosse, tantôt à pied ; quitter le premier appartement pour loger au quatrième étage : diversité dans les emmeublements ; aujourd'hui le velours, demain la serge, et après-demain les quatre murailles : la diversité réjouit les femmes. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
Si Monsieur le Chevalier veut entrer dans notre appartement, qu'on lui dise qu'il n'y a personne. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
Dans le fond, je n'ai pas grand tort, je lui ai promis de ne plus jouer quand je serai marié ; mais je ne le suis pas encore. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
Qui court les rues, c'est sur la pauvreté ; je suis curieux de voir tout ce qui s'écrit sur la pauvreté ; car il me revient sans cesse dans l'idée, que nous mourrons tous deux sur un fumier. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
Il n'y a point de coupe-gorge là dedans. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
N'a qu'un seul soin dans la vie, v.3 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
Madame, venez consoler mon maître, il est dans un accablement. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
La passion du jeu est un abîme de désolation, tout se perd dans ce gouffre, le temps, l'esprit, la joie, la santé. (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
Non, madame, vous avez trop de bonté de vouloir bien... (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
Non, Madame, mes chagrins, sont d'une nature... (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
Dois-je me taire, Madame, parce qu'il a du coeur, et qu'il crèverait plutôt que de vous découvrir ses besoins. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Je me tairai, Madame, de peur de chagriner mon maître, je me contenterai de vous faire voir un mémoire instructif. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
C'en est trop, donnez-moi tout à l'heure ce mémoire que je le déchire en présence de Madame. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
Vous ne le verrez point, Madame, je connais votre coeur. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
Pardon, Madame, je suis au désespoir que vous vous soyez aperçue du sujet de mes chagrins, je me retire pour vous le cacher. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
Voilà l'humeur de mon maître, il ne sait ce que c'est que d'emprunter ; cependant il a des créanciers qui le persécutent ; cela l'obligerait, comme je vous ai dit, à précipiter son mariage avec Angélique, dont il n'est presque plus amoureux ; il ne l'a jamais aimée que superficiellement. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Entre nous, Madame, toute la solidité du coeur de ce jeune homme-là est pour vous, il le dit bien dans ses moments de prudence : je devrais, dit-il, me laisser entraîner au penchant vertueux que je me sens pour Madame_la_Comtesse. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Tout au moins, madame, tout au moins ; oui, je crois qu'il reviendrait de son premier entêtement s'il avait le temps de se reconnaître ; or afin qu'il ait le temps de se reconnaître, mon avis serait que vous lui fissiez tenir adroitement l'argent nécessaire pour se reconnaître. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Vous-même ; fi, ces dettes-là sont d'une espèce libertine, des dettes de garçons, une femme régulière ne doit point entrer dans un détail si déréglé. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Pour gages, profits et deniers prêtés à mon Maître dans ses mauvais jours. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Plus, quatre-vingt Louis d'or neufs pour une partie de paume ébauchée : vous ne sauriez l'achever vous-même, Madame ; il faut qu'il mette argent sous corde, mais il vous rendra cela sous la Galerie ; je lui sers de second, nous avons quatre jeux à un, quarante-cinq à rien, une chasse au pied, et notre bisque à prendre ; vous gagnerez à coup sûr. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Plus, 200 livres à quatre-vingt treize Quidams pour nous avoir coiffé, chauffé, ganté, parfumé, rasé, médicamenté, voituré, porté, alimenté, désaltéré, etc. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Une Dame prudente ne doit point paraître dans des payements qui concernent l'entretien d'un joli homme. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Plus 600 livres pour des ratafias, eaux-de-vie, pitrepite, et autres liqueurs soldatesques que vous n'oseriez payer de peur d'être soupçonnée d'avoir aidé à la consommation d'icelles. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Madame si vous m'en voulez croire... (Acte 2, scène 6, NÉRINE)
Ne viens point interrompre les affaires de Madame_la_Comtesse. (Acte 2, scène 6, FRONTIN)
Frontin laisse-moi amollir la conscience de Madame, va nous attendre dans sa chambre. (Acte 2, scène 6, NÉRINE)
Quand il aura de l'argent il continuera de jouer, en continuant de jouer il cessera de plaire à Angélique, et plaire à Angélique est le plus grand défaut qu'il ait, n'est-ce pas Madame ? (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
Vous ne devez point avoir cette intention-là, d'accord ; vous lui en donnerez seulement dans la vue de rompre un mauvais mariage. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
Je ne dis pas cela par insolence ; je suis persuadée que vous n'avez jamais aimée, pas même défunt votre mari : savez-vous que dans la sévérité de la morale votre conscience vous obligerait quasi à épouser ce jeune homme-là pour le mettre dans le bon chemin. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
Pendant que je suis en train de vous plaire, je vous apprendrai que Dorante, cet homme que je croyais presque aussi sage que vous, Dorante est amoureux d'Angélique. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
J'allais vous faire part, Madame, d'une conversation que je viens d'avoir avec Angélique. (Acte 2, scène 8, DORANTE)
Elle ne peut pas comme vous, Madame... (Acte 2, scène 8, DORANTE)
Parlez de vous, Madame ; pour moi je n'ai point la force de cacher ma passion sous de grands motifs, j'ai pris le parti d'avouer mon amour, et d'agir comme si je n'en avais point. (Acte 2, scène 8, DORANTE)
Assurément, et vous gâteriez tout avec votre probité gauloise : entrez chez Madame elle vous donnera des leçons d'une probité d'usage qui est bien plus sûre que l'autre. (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
À dire vrai, Dorante, vous prenez là un parti qui me fait trembler ; le conseil que vous allez donner à Angélique me paraît dangereux. (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
Madame, je viens de mettre en campagne un certain Marquis, il fera merveille à ma considération. (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
Il n'est Marquis que par habitude ; il y a si longtemps qu'il prend cette qualité, qu'on ose plus lui demander pourquoi : autrefois c'était un de ces aventuriers qui se font appeler Marquis dans les Auberges ; parce que leur nom propre y est décrié. (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
À ce qui me paraît, on vous favorise, cependant vous n'êtes qu'ami, dites-vous, et vous faites profession de ne pas dire une chose pour l'autre. (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
Ce procédé serait excusable dans un homme de Cour, mais vous qui vous piquez de sincérité... (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
Il est bien question d'entrer dans ces petits détails, pendant que vous manquez au fond de la tendresse : quoi, Madame, vous savez la passion de Dorante, et vous avez encore de la confiance en lui ? (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
J'avoue que je ne m'attendais pas à être querellée, je croyais que vous étiez au désespoir d'avoir joué. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
Moi, Madame, je serais bien fâchée de ne l'avoir pas fait. (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
Madame, il fallait cela pour me guérir entièrement du jeu. (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
Belle Angélique, éprouvez-moi dans des choses plus difficiles ; commandez-moi d'exposer ma fortune, ma gloire, ma vie. (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
C'est bien de même, Madame, c'est bien de même ! (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
Non, Madame, non, je ne puis vivre sans vous voir, quand je devrais vous embarrasser... (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
Mais, Madame, vous dites que je vous embarrasserais. (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
Cependant, Chevalier, si vous vouliez... (Acte 4, scène 7, ANGÉLIQUE)
Non, madame, je vous quitte, il faut se faire violence ; adieu mon unique plaisir. (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
Il a pris la banque de la bassette pour se faire des amis : par politesse il oublie les cartes des Dames, et il paye les hommes deux fois pour éviter les querelles. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
Ma résolution est prise, et pour ne pas m'exposer davantage à le voir, je vais passer trois mois à la campagne. (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
Partez vite pendant que vous êtes raisonnable ; car si vous le voyez votre raison partira, et vous resterez pour les gages. (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
Quoi qu'il en soit, Madame, je suis très sensible à votre amitié ; je crains seulement de ne la pas mériter autant que vous le pensez. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
Pour jamais, Madame, je ne dis pas cela. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
Si dans la suite du temps, le Chevalier changeait de conduite... (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
Il ne se corrigera point ; mais je ne laisse pas de blâmer votre ami Dorante, il devrait vous épouser pour ne vous pas laisser dans le péril de la rechute. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
Mais, vous, Madame, pour prévenir ma rechute, vous feriez-vous la violence d'épouser le Chevalier ? (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
Oui, Madame, je vois clairement ce que je n'avais fait que soupçonner. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
Mon départ vous exposerait peut-être à certaine passion, dont vous seriez moins maîtresse que de votre colère ; vous avez vos vues pendant mon absence ; vous voulez que je parte, et moi je ne veux plus partir. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
À vous entendre, ma petite mignonne, vous n'avez qu'à paraître pour plaire ; cependant vous n'avez pas dans le coeur du Chevalier toute la part dont vous vous flattez. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
Oui, Madame, je viens de gagner jusqu'à m'en lasser ; j'ai fait sept mains complètes avec des cartes de reprise, réjouissances, doubles, triples, rien ne tenait devant moi, Madame : la ronde était de douze coupeurs, je prend couleur au seize de couche et de belle, à partie forcée, Madame, je suis laissé d'abord à carte simple, ma main vient, je fais le provençale, on coupe, je donne, ma droite est portée au chandelier, écoutez ceci, Madame... (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
Ha, ha, ha, je vous crois, Madame, je vous crois : donne ton chapeau, Frontin. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
Pour peu qu'elle vous aimât, elle n'exigeait point que vous vous privassiez du jeu, qui dans le fond n'est qu'un délassement d'esprit tolérable. (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
L'argent de Madame vous a porté bonheur, ne le méconnaissez pas. (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
Les deux cents pistoles que tu m'a données, c'est Madame qui... (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
Ne t'ai-je pas défendu en présence de Madame de parler du mémoire ? (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
Non, Madame, il faut... (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
Écoutez, Madame, il y a des argents heureux. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
Le jeu me doit cent mille écus, et je les gagnerai dans peu ; j'ai attrapé la veine. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
Beaucoup de respect, Madame, de vénération pour vos vertus. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
Prenons patience, Madame, quand la perte l'aura humilié, il nous traitera tous deux plus respectueusement. (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
Voici la fille de votre Lingère et Madame Brusquan ; les Créanciers sont des animaux d'un instinct admirable, ils sentent l'argent d'une lieue loin. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
Écoutez, Madame Brusquan, j'ai d'autres fonds destinés pour mes créanciers ; dans peu de temps il me sera dû quelque petite partie d'une petite rente... (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
Doucement, Madame, doucement. (Acte 5, scène 7, DORANTE)
Vous voyez l'insolence, j'allais payer cette créature-là, si elle avait pris le parti de la douceur ; et je la payerai dans peu, seulement pour dégager votre parole. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
Si quelque revers de fortune que vous ne prévoyez pas vous redonnait de l'empressement pour le mariage, vous avez une ressource, j'ai remarqué dans la Comtesse des dispositions pour vous ; elle est beaucoup plus riche qu'Angélique. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
Vous devenez bien insultant dans la prospérité ; allez, tous vos procédés vous rendent indignes d'avoir des amis, et je vous déclare que je ne vous ménagerai pas plus que vous ménagez Angélique. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
Cependant vous devriez... (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
Va dire à Angélique que je suis dans un instant au rendez-vous qu'elle m'a donné, je vais regagner son portrait. (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
Madame... (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
Madame... (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
Mauvaise excuse, dit le Marquis, mêlant malicieusement les cartes à nos yeux : au jeu comme en amour, l'objet triomphe des résolutions, vous le savez, Madame. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
Non, Madame, non, je ne veux point qu'un engagement précipité vous expose aux retours d'une passion mal éteinte ; et je serais au désespoir que vous manquassiez d'être heureuse avec lui, si vous pouvez l'être. (Acte 5, scène 5, DORANTE)
C'est pour le coup, Madame, qu'il achève de rompre entièrement avec le jeu, c'était pour regagner votre portrait ; et mâsse sans plus a-t-il dit, car on m'attend, de sans plus en sans plus, le combat s'est échauffé ; mon maître affaibli par l'ennemi, est étendu sur son canapé sans pouls, sans mouvement... (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
Non, Madame... (Acte 5, scène 6, DORANTE)
Ah Madame ! (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
Madame est dans le vrai de l'amour, c'est là où il fait bon. (Acte 5, scène 10, FRONTIN)
Je n'en suis point jaloux, je suis si pénétré des bontés de Madame_la_Comtesse... (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)

LE NÃ‰GLIGENT (1692)

Si l'Opéra se soutient encore dix ans, la contagion de la musique gagnera la masse du sang des Français : on ne parlera plus qu'en chantant, et l'on ne marchera dans les rues que par pirouettes, et par caprioles. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
À la recommandation v.3 (Acte 1, scène 2, LE-POÈTE)
Mademoiselle Fanchon, allez voir là-dedans si ma soeur est en compagnie. (Acte 1, scène 2, ORONTE)
Oui sans doute ; et il n'est point naturel qu'on parle en vers dans une Comédie ; à moins que la Scène ne fût au Parnasse, qu'on y fit parler Clio, ou l'amoureuse Erato, avec Virgile, le Tasse, ou moi. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
J'entre dans vos raisons ; mais revenons à votre comédie : voulez-vous que je vous dise sincèrement ce que j'en pense ? (Acte 1, scène 3, ORONTE)
Cependant, Monsieur, quand j'ai commencé à exceller, je n'avais jamais lu Molière. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
Si l'on donne dans son goût, bon, dit aussitôt le critique, cela est pillé, c'est Molière tout pur : s'en écarte-t-on un peu, oh ! (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
Surprendra davantage. v.20 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
J'attraperai bien le siècle : je vais me jeter dans les pièces allégoriques, dans les moeurs étrangères et barbares. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
Que faut-il davantage pour entretenir, des cavaliers qui pour la plupart ne savent parler d'autre chose que de la sève d'un vin de champagne, des trois dés ou du lansquenet, ou tout au plus du détail de leur Régiment. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
Pour les remuer il faudrait traiter l'amour sur le théâtre, comme ils le traitent dans le monde ; leur imagination va d'abord au dénouement. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
La Coquette cédait au fracas indiscret ; v.45 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
D'accord : mais on ne voit plus dans leurs intrigues, cette diversité qui fournissait des idées aux auteurs comiques ; autrefois, chaque belle avait son faible particulier. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
Monsieur pendant que j'irai... où cette Coquine-là veut que j'aille... (Acte 1, scène 5, ORONTE)
Rêvez un peu si vous ne pourriez pas accommoder au théâtre une idée qui me vient dans l'esprit. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
Tout cela ne pourrait-il pas former le modèle d'une Comédie toute de portraits (comme je vous ai dit) dont la scène serait dans mon antichambre. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
Si tous ces caractères étaient plaisants, on en pourrait faire quelque chose ; mais il n'y aurait dans cette Comédie ni union ni action. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
Oui-da, si Fanchon voulait, elle est assez habile en fait d'intrigue, pour donner de bons mémoires. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
Je m'en charge, vous dis-je, et d'entretenir Monsieur pendant votre absence ; il ne s'ennuiera pas sur ma parole. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
Cela ne se peut, car je fais un rôle dans le prologue, et suivant nos règles... (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
Je suis un poète né, mon enfant ; mais je n'ai fait le musicien que pour paraître plus extraordinaire, et m'insinuer par là plus aisément dans l'esprit de Monsieur Oronte. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
Je l'ai présenté à Madame votre soeur ; il est avec elle dans la salle, où il examine parmi un assez bon nombre d'originaux qui composent la compagnie, ceux qu'il croit les plus propres pour votre comédie. (Acte 2, scène 2, FANCHON)
Non, Fanchon, les bontés des Dames augmentent ma tendresse, et ne flattent point ma vanité. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
C'est à quoi je vais songer. Cachez-vous un moment dans ce cabinet ; (Acte 2, scène 5, FANCHON)
Et vous, passez dans cette chambre, où j'aurai soin de vous mener Bélise : disposez-vous à faire chacun une belle déclaration d'amour, (Acte 2, scène 5, FANCHON)
Ne remarquez-vous pas que quand les regards de Dorante rencontre les miens, il baisse aussitôt la vue, et prend un sérieux qui marque la naissance d'une passion violente, mais respectueuse ; au contraire s'il lui arrive de jeter les yeux sur vous par hasard, ou par politesse, il reprend dans le moment même cet air enjoué et badin : marque infaillible de la tranquillité du coeur. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
Oui, vous dites que vous méprisez la beauté ; mais cependant ?... (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
Hé bien cependant ? (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
Madame... (Acte 2, scène 7, FANCHON)
Il extravague, Madame, il est tout feu dans cette chambre où il se tourmente comme un possédé ; il se promène à grands pas, il se mord les doigts, fronce le sourcil, se donne de grands coups sur le front, parle tout seul, et de temps en temps il reprend un air gai, fait trois ou quatre cabrioles, et puis il griffonne je ne sais pas quoi sur ses tablettes. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
Hé bien, Madame, je crois qu'il est amoureux de vous. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
Oui, Madame, et j'ai entendu même certains mots d'amour, d'adorable, de mourir ! (Acte 2, scène 7, FANCHON)
Oui vraiment, il y a du mourir dans son affaire ; il en était là quand je suis venue. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
Taisez-vous, vous dis-je, encore une fois, et m'attendez-là ; je vais revenir : au moins, ne vous avisez pas d'entrer là-dedans sans moi... (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
Je ne puis plus souffrir son humeur, j'aime mieux aller dans un Couvent ; mais dans ce Couvent je ne verrai plus Dorante. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
Je ne puis dissimuler davantage, j'ai entendu... (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Je suis contre vous dans une colère épouvantable. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
Allez vous désespérer là-dedans, la tante va revenir. (Acte 2, scène 10, FANCHON)
Je n'en suis pas surpris, Madame. (Acte 2, scène 10, LE-POÈTE)
Je n'ai pu lui en ménager davantage, et la bonne tante est trop vive pour une longue conversation. (Acte 2, scène 12, LE-POÈTE)
Mon Intendant n'est-il pas venu me chercher ici ? (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
J'en suis persuadée ; mais voici votre Intendant apparemment, il a quelque réponse à vous rendre ; je vous laisse. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
Je ne vous dis pas cela, Monsieur, je ne vous dis pas cela, j'ai besoin d'argent ; cependant vous m'assassinez, vous me coupez la gorge. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
En vérité, Monsieur, si vos affaires sont dans un si grand désordre, vous n'en devez accuser que vous-même. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
Oui, je suis un chien, un bourreau, vous avez raison ; mais si vous vouliez cependant... (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
Vous avez de la conscience, Monsieur l'Intendant. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
Faut-il que la canaille fasse figure, pendant qu'un homme comme moi a ses morceaux taillés ? (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
Monsieur, comme votre Intendant me renvoie toujours à vous, et que vous me renvoyez toujours à lui, pardonnez si vous sachant ensemble, je viens vous importuner jusques dans cette maison. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
C'est une peine d'avoir affaire à des Intendants, il n'est rien tel que de s'adresser aux Maîtres. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
Hé à propos, cela me fait souvenir d'une chose, Monsieur l'Intendant ; montez dans mon Carrosse, et allez chez la grosse Comtesse, savoir des nouvelles de l'affaire que je lui ai recommandée. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
Je veux une fois dans ma vie vaincre ma négligence. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
Hé, Monsieur Oronte, je songe que mon Intendant pourrait prendre ce soin. Je vais lui ordonner d'y aller. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
Un peu d'exactitude ne nuit pas dans la vie. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
À propos, je ne songeais pas que Dhotel est là-dedans qui apporte cette urne de porcelaine pour troquer. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
On lui a écrit un billet pour son Procès, il allait sortir pour y donner ordre, un maudit curieux de porcelaine l'a entraîné dans son cabinet, et il n'y a pas moyen d'avoir raison de lui... (Acte 3, scène 1, FANCHON)
Palsambleu je ne puis pas grimeliner davantage. (Acte 3, scène 2, LE-MARQUIS)
La science est dans le sang. v.60 (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
Puisque que cela est ainsi, je vais vous réciter un petit chef-d'oeuvre de poésie que je mettrai dans peu sous la presse. (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
Adieu, Monsieur Licandre, vous pouvez courir la Fanchon, on vous l'abandonne. Nous en dirons une autre fois davantage. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
Madame, voilà un pauvre orphelin que je vous présente, qui n'a que vingt-cinq mille écus de revenu. (Acte 3, scène 5, LE-MARQUIS)
Madame, dans l'affliction horrible... (Acte 3, scène 5, LE-SÉNÉCHAL)
Ce m'est une consolation bien grande, Madame, qu'une personne... (Acte 3, scène 5, LE-SÉNÉCHAL)
Madame... (Acte 3, scène 5, LE-SÉNÉCHAL)
Ha, ha, j'en ai trouvé d'assez bonnes, Madame. (Acte 3, scène 5, LE-SÉNÉCHAL)
Madame... (Acte 3, scène 5, LE-SÉNÉCHAL)
Entrez là-dedans, Monsieur le Sénéchal, nous allons vous suivre. (Acte 3, scène 5, LA-COMTESSE)
C'est de l'argent comptant, pourvu que je tienne la carte, car j'ai de l'ascendant sur lui. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
Dieu me damne, Comtesse, je t'adore, et je t'épouserais, si je t'aimais moins. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
Épouse la petite nièce, mon pauvre Marquis, épouse la petite nièce ; si elle ne t'accommode pas dans la suite nous la mettrons dans un couvent. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
On a dit à Madame que vous étiez ici, elle va quitter le jeu pour vous venir recevoir. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
Je suis dans le goût de te faire un petit présent, ma chère bonne, en seras-tu fâchée ? (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
Plus par hasard que par mes soins, j'ai découvert quelques-unes de ses menées, et j'ai mis Lolive aux trousses de son Intendant, qui apparemment est en mouvement dans cette affaire, afin de tâcher à m'éclaircir mieux de certaines choses que ne fais que soupçonner. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
Il est près d'ici dans le cabinet d'un curieux, où il est allé se tranquilliser. (Acte 3, scène 10, FANCHON)
Rien du tout : je vais chercher dans mon cabinet quelque chose digne d'être troqué contre cette Urne. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
Il va dire là-dedans à tout le monde que vous avez perdu l'esprit. (Acte 3, scène 12, FANCHON)
Pendant que le gros jeu qui se joue occupe l'attention de tout le monde, dérobons-nous à la cohue, et profitons mutuellement des charmes de notre esprit. Je vous prie à quoi rêvez-vous ? (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
Madame, j'achève un impromptu de Musique qui sera de votre goût, je m'assure. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
Dans le fond de vos yeux, comme dans un nuage, v.75 (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
On ne trouve rien de tout cela dans la jeunesse. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
Ma foi, Madame, ce n'est pas d'aujourd'hui que j'en suis dégoûtée, fi : la jeunesse c'est une infidèle qui nous abandonne, mais la vieillesse c'est une amie constante qui ne nous quitte qu'avec la vie. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
C'est l'automne de l'amour, Madame. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
Dites au Printemps, Madame, dites au Printemps ; je soutiendrai toujours malgré le sot usage. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
Il n'y a rien de plus vrai dans le fond, et personne n'en veut convenir. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
Pour moi, Madame, je ne suis point précoce. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
Ce soupir, Madame, v.94 (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
Madame ? (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
Pourquoi me laisser voir tout votre mérite, Madame. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
Je le crois bien, Madame. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
Cependant tant que Dorante sera libre, je ne serai point sans inquiétude. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
Madame... (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
Rentrons dans la salle, Monsieur Licandre, rentrons dans la salle ; ma raison a besoin d'une grosse compagnie pour ne pas se fourvoyer davantage. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
Il devrait être ici il y a une heure, je l'ai mis sur les voies de l'Intendant du Marquis, pour tâcher de découvrir quelque chose. (Acte 3, scène 3, DORANTE)
En vous quittant j'ai rencontré Monsieur de la Flèche, un de mes intimes amis, Gentilhomme suivant du Marquis, qui lui portait une lettre de la part de l'Intendant. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
Il m'a d'abord mené chez Madame la Flèche. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
Ne me brouillez pas : J'ai tout cela par ordre dans ma tête, nous voilà déjà chez Madame la Flèche. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
C'est une fort honnête et fort vertueuse personne que Madame la Flèche. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
Il lui a donné vingt coups de pieds dans le ventre à ma barbe ; et tout cela, Monsieur, pour une bagatelle, une petite erreur de calcul. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
Madame la Flèche dit qu'elle est grosse de quatre mois ; il n'y en a que trois que Monsieur de la Flèche est marié, il y a de l'erreur de calcul, comme vous voyez ; mais pour cela, faut-il battre une femme ! (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
Vous verrez que vous me brouillez, car je ne possède pas trop bien l'histoire, mais tant va qu'enfin je lui ai attrapé une lettre que Monsieur l'Intendant écrivait à Monsieur_le_Marquis. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
Trouvez-vous dans cette lettre ?... (Acte 3, scène 5, FANCHON)
Adieu, Compte que dans peu de moments nous serons au-dessus de nos affaires. (Acte 3, scène 5, DORANTE)
Il faut se détourner un peu, et qu'il y a de certaines personnes dans le monde qu'il est important de ménager. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
Il est dangereux de me disputer le terrain, je vous en avertis. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
Je suis pourtant bien aise de vous l'expliquer mieux, et de vous dire net, que si je vous vois davantage mettre le pied dans ce logis... (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
Écoutez : je me connais un peu en vraie valeur, et pour peu que je tâte un homme, et que je lui serre le bouton, je vois bientôt ce qu'il a dans le ventre. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
Si Monsieur_le_Marquis est aussi redoutable aux dames qu'aux cavaliers, on peut dire que c'est un héros à deux mains bien dangereuses ; tenez-vous bien en garde au moins. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
Je veux être déshonoré si je ne m'applaudis davantage de l'avoir emporté d'assaut ce petit coeur mutin, que d'avoir enfoncé seul quatre escadrons de cavalerie. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
Quand irons-nous dans mon équipage faire un tour des Champs-Élysées ? (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
Écoutez la belle, pendant que je suis en humeur de faire une folie avec vous, hâtons la noce : je suis sujet aux réflexions et... (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
Ce mot dans votre bouche me fait frémir, Fanchon, je crois que je vais me trouver mal. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
Nous autres gens de qualité, nous avons pourtant le talent de parler aux Dames bon Français. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
J'ai déjà fait votre maison ; J'ai arrêté un grand Maure, deux Coureurs, un petit Nain, trois brodeuses et quatre Valets de chambre ; je supprime les Damoiselles, fi cela est bourgeois en diable, hé bien bichonne, me suis-je rendu intelligible ? (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
Oh oui, il y a terriblement de solide dans cet homme-là ! (Acte 3, scène 7, FANCHON)
Elle donne dans le farouche, parbleu elle donne dans le farouche, Fanchon. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
Diantre il est dangereux de lui disputer le terrain je vous en avertis. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
Je suis un dangereux compère, oui. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
Quand Monsieur tâte quelqu'un, et qu'il lui serre le bouton, il voit bientôt ce qu'il a dans le ventre. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
J'aime à trouver auprès des Dames un peu de résistance, c'est fruit nouveau pour moi. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
Et moi je n'aime pas à trouver tant de familiarité dans les hommes, cela ne m'est pas ordinaire. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
Il faut qu'il m'ait filouté ; je m'en vais l'attendre au bout de la rue, je m'en vais l'étrangler, je m'en vais me jeter dans la rivière. (Acte 3, scène 9, LA-COMTESSE)
Il ne faut que de l'argent, c'est de la besogne taillée pour mon Intendant. (Acte 3, scène 11, LE-MARQUIS)
Mille pistoles, je ne vous en demande pas davantage, mon cher, mon tout adorable Monsieur Oronte, mille pistoles me rachèteront la vie. (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
Vous aviez commencé un marché, votre Intendant vient de le conclure, et moi j'ai compté l'argent chez le Notaire. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
Je suis aussi mêlé là-dedans. (Acte 3, scène 12, ORONTE)
Voyez par ce billet de son Intendant, l'usage qu'il en voulait faire. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
Comment donc, un billet de mon Intendant ! (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
Vous pouvez vous en dispenser : on mettra dans le contrat, et ledit sieur Oronte attendu sa qualité de troqueur et de négligent, a déclaré ne savoir écrire ni signer. (Acte 3, scène 13, LE-POÈTE)
Allons là-dedans faire part de cette aventure à ma soeur. (Acte 3, scène 13, ORONTE)

L'ESPRIT DE CONTRADICTION (1700)

Non, Monsieur, je ne peu pu duré avec l'esprit de Madame votre femme. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Tout franc je n'aime point à être jardinier là ou li a des femmes, car eune femme dan eun jardin fait pu de dégât qu'un millier de taupes. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Gnia pu de conseil dan ma tête, drès que j'ai disputé avec Madame, ça me met en friche moi et mon jardin, epi c'est que a me vient de bailler mon congé. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Si c'était son plaisir da ; mais gna rien à crainde, son humeur est trop reveche pour ça : tantia, Monsieur , qu'en cas de votre fille, si je nétais pu cian, comment feriais-vous, car gn'y à que moi qui a assez d'entendement pour faire revirer l'esprit de vote femme ; vous n'y entendérian-vous ? (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Tené, Monsieur, il a des paysans qui ont la Philosophie d'avoir de l'esprit en argent, ma Philosophie à moi, c'est de gouvarner la vie du monde par mon mequé de jardinier ; vous ulé marier vote fille, par parenthèse ; vous ne savez ce qui en sera ; mais moi j'ai vu tout ça dans mon jardinage,car j'ai dit, quand Madame vient dans mon jardin, et qu'al voit qu'eun abre est d'humeur à profiter au soleil, a le plante à l'ombre. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Ô, si a voit que sa fille est d'humeur à profiter en mariage, a la plantera dans un couvent. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Madame m'a voulu faire jaser là-dessus ; mais Lucas, m'a-t-elle dit, queque tu penses de ce mariage-là ? (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Je n'en sais rian, Madame. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
La v'la qui vient dans c't'allée-cy ; laisse-moi me racommoder tout seul. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Ça, Madame, je vas vous rendre vos clefs. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
Ha , ha, tout franc c'est que comme li a longtemps que je fis las de vote humeur acariate, de que je veux vous plante là, j'ai di à par moi : si Madame voit que je veux mon congé, a ne sera pas de stavis-là, si je veux être payé de mes gages, a me les requindra pour n'ete pas de mon opignion : ô faut mieux que je la fâche afin qu'a me chasse par elle-même. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
Suis-je si méchante dans le fond ? (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
Au contraire, je suis toujours dans le bon chemin, et chacun se détourne de moi par malice ; en un mot, je sais qu'on a céans quelque dessein contraire au mien : mais j'aperçois ma fille, il faut que je lui reparle encore. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
Cette suspension commence à m'impatienter, et vous ayez trop d'esprit pour rester dans une situation si indolente. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
On dira encore que j'aI tort ; cependant, c'est vous, oui, c'est votre esprit qu'on peut appeler vraiment un esprit de contradiction ; je ne puis plus vivre avec vous : une fille comme cela est un vrai fléau domestique, je veux m'en défaire absolument. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
Cependant je n'ose me confier à personne, dans la situation où je vois les choses. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Mais enfin approuvez-vous mon amour, ou si vous le condamnez ? (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
Vous n'êtes pas tranquille, le seriez-vous davantage si je vous promettais de n'être jamais a d'autre qu'à vous. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Pendant que vous délibérez , il est à propos que je me tienne auprès de ma mère. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Monsieu que vla, veut bain de Mademoiselle Angélique, a veut ben de ly, Madame le veu ben, vous le voulez ben, et moi itou, vla ques don fait. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
Faut faire deux noeuds pour que ça quienne, mais il y a encore une cérémonie, pour mettre Madame ben en humeur de s'ostiner à ça. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
Parce qu'il est plus jeune, n'est-ce pas qu'il plairait davantage à ma fille ? (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
Ne me parlez pas davantage. (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
Parlez donc, Madame, est-ce que vous vous moquez de moi ? (Acte 1, scène 18, ORONTE)
Pour vous prouver ma sincérité, et ma soumission, je vais de ce pas défendre à Monsieur Thibaudois de mettre jamais le pied dans votre maison. (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
Ouais, li de la leune là-dedans. (Acte 1, scène 19, LUCAS)
On vous va baillé vote congé à vous, Madame vous cherche pour ça. (Acte 1, scène 21, LUCAS)
Madame, avez-vous entendu ? (Acte 1, scène 26, VALÈRE)
Je suis trahi, Madame, car enfin , il n'est plus temps de vous cacher mon amour pour une ingrate, vous voyez comme elle me traite. (Acte 1, scène 26, VAL?RE)
J'entre dans votre situation, car je me conforme volontiers aux sentiments des autres. (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
Je refuse vos offres, Madame, je ne fuis pas homme à violenter les inclinations. (Acte 1, scène 26, VALÈRE)
Non, Madame, non, je ne signerai point , j'aimerais mieux mourir que d'épouser votre fille. (Acte 1, scène 27, VALÈRE)
Pour faire consentir ma mère à ce que je souhaitais, il a fallu laisser aussi mon père dans l'erreur, il a agi naturellement ; et quand j'ai vu qu'ils étaient tous pour Monsieur Thibaudois, j'en ai fait avertir ma mère, afin qu'elle fût contre ; un billet inconnu l'a instruite du complot, c'est ce billet qui a excité sa contradiction, voyant tout le monde contre vous, elle a pris votre parti, pour contredire tout le monde, et veut vous contraindre à m'épouser, pour vous contredire aussi. (Acte 1, scène 27, ANGÉLIQUE)
Non, morgué, ce ne serait pas malgré vous ; car serait de bon coeur qu'ou l'épouseriais, mais ça ne sera pas pourtant ; car je me sis douté qu'ou maniganciais l'amour ensemble, et que vous faisiais semblant de faire semblant, vote mère aloi baillé ladedan, oui, mais je l'ai averti qu'ou la trompiais. (Acte 1, scène 28, LUCAS)
Sera peut vous le malheur, car Madame va revouloir, ce qua vouloir, de van qua su, qu'ou vouliais li faire vouloir , tanquia que je li ai dit tout ça moi, car Monsieur Thibaudois me baille cent écus. (Acte 1, scène 28, LUCAS)
Hé, maraut, que ne m'en demandais-tu deux cents ? (Acte 1, scène 28, VALÈRE)
Il n'est pu temps, Madame sait tout, stanpendant si je voyais là vote argent, i ne serait pu vrai que Madame sait tout, car morgué a ne sait rien. (Acte 1, scène 28, LUCAS)
Et via Madame qui revient, je iras vous épauler. (Acte 1, scène 28, LUCAS)
Vené don vite, Madame, vla des jeunes gens qui se querellont, vené vite les séparer, je les ai trouvez qui se disiont rage , ils se disputiont tant,que j'ai cru qu'ils étaient déja mariés ensemble. (Acte 1, scène 29, LUCAS)
Si j'osais, Madame, vous représenter. (Acte 1, scène 30, LE-NOTAIRE)
Je n'ai que faire de votre donation, fuyez, Monsieur, emportez vite la minute, de peur que Madame ne se dédise. (Acte 1, scène 30, VALÈRE)
Je vous avais ben dit, Madame, qui s'aimaient l'un l'autre. (Acte 1, scène 31, LUCAS)
Mille pardons, Madame. (Acte 1, scène 31, VALÈRE)

LA RÉCONCILIATION NORMANDE (1719)

Pendant que je marchais rêvant profondément, v.1 (Acte 1, scène 1, NÉRINE)
Parlant, parlant, parlant, puis perdant la parole ; v.24 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
En un seul jour aimant, et perdant son amour, v.26 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
Procès engendre haine, il est vrai ; cependant v.49 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
Esprits très discordants, humeurs mal assorties v.67 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
Ah ! Nérine, vois-tu là-bas dans ce passage... v.71 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
Je le vois dans vos yeux, comme dans un miroir. v.74 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
Pourquoi dans ces moments, où j'ose me flatter, v.105 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Pendant que rien n'est sûr ? v.112 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
Et dans ses passions met le tout pour le tout. v.138 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
Je crois la voir là-bas dans cette galerie... v.139 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
C'est elle-même. Elle est dans une rêverie... v.140 (Acte 1, scène 3, ANG?LIQUE)
Quand il lui vient soudain quelque lueur de joie. v.155 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
Madame. v.169 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
Que tu me serviras dans une occasion v.181 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
Daignez la regardez de bon oeil, je vous prie. v.188 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
La haine dans Rouen distingua vos parents ; v.210 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
Votre frère, Madame, arrive et vient exprès, v.221 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
Pour laquelle on plaidait ; j'y consens, plus de guerre. v.240 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
Je joindrais ma soeur, mais je sens dans le moment v.261 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
Mais, Monsieur, votre soeur loge dans celui-ci. v.266 (Acte 1, scène 6, UN-LAQUAIS)
Pour cela seul, maraud, je logerai dans l'autre. v.267 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
Je reviens dans une heure. v.277 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
Réussissaient autant dans un éloge en grand, v.290 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
Phénix dans le pays des noises, des castilles, v.295 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
Qu'étant nourri, stylé dans la basse chicane, v.299 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
Dans les discours fleuris je perds la tramontane. v.300 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
Nous avons de jeunesse ensemble plaidaillé, v.309 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
Nous nous fîmes tous deux cadets dans une étude : v.312 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
Dans la guerre du sac chacun n'est pas heureux ; v.313 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
Il a gagné cent prix dans des combats douteux. v.314 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
Il me laissa bien loin dans la même carrière ; v.316 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
Qu'il n'est pas un parfait fripon, mais cependant v.358 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
Dans cette affaire-ci j'agirai puissamment ; v.375 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
J'y joins même quelque art, car dans une aventure v.378 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
Je trouve un patrimoine, au moins dans ma gaîté. v.383 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
En attendant, sachez que voulant qu'on finisse, v.393 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
Ils savent l'ascendant que j'ai sur la Marquise, v.401 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
Cet homme a là-dedans vu ma tante en secret, v.431 (Acte 2, scène 4, ANGÉLIQUE)
Exploits enregistrés dans les greffes du Mans. v.443 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
S'est par malheur glissé jusques dans son couvent, v.456 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
Que plus longtemps, encor secondant mes désirs v.495 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
Vous m'aimez dans le fonds ? v.518 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
J'allais vous en prier, d'honneur, dans le moment. v.531 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
Oui, Madame. Je vois votre frère en fureur ; v.628 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
Vous voulûtes hier, Madame, qu'entre nous v.632 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
C'est qu'à Madame un mal de gorge a pris. v.639 (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
Dans les biens jusqu'au cou. Voyez, épousez-la. v.644 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
Il aura tout gâté. Restez dans ce passage, v.709 (Acte 3, scène 2, NÉRINE)
Ah ! Dans quel embarras me jettes-tu ? J'essuie v.713 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
Madame, nous parlions de l'heureux mariage... v.725 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
La générosité, madame, a sa pudeur. v.740 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
Je vous l'ai dit, madame, je proteste, v.742 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
Et qu'on voit rarement, monsieur, dans deux époux. v.756 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
Dans un siècle, où chacun ne se fait une loi v.767 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
Il veut du moins, Madame, v.770 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
Avant que de signer, Madame, il a voulu v.776 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
Je l'ai dit à Madame, et pour vous satisfaire v.781 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
J'ai vu dans vos yeux, v.787 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
Çà, pendant qu'à Dorante elle pense, v.797 (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
Profitons du moment ; mettons-là dans son tort. v.799 (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
J'arrive dans l'instant, v.803 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
Madame. L'autre jour je vous dis en partant v.804 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
Mais... Je vois dans votre air un certain embarras, v.807 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
Je ne vous prierai point cependant de me dire v.810 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
Nous devons dans deux jours signer, prenons en quatre. v.830 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
Madame, presque autant que mon maître peut faire ; v.866 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
Çà, madame, allez-vous délivrer ce pouvoir, v.868 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
Un quartier de terrain dans toute une province, v.881 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
Puisqu'à perdre la bonne en plaidant on s'expose. v.890 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
Pour être à mon profit dans une affaire obscure, v.894 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
Vous poursuivrez mon frère, et j'en rirai dans l'âme, v.897 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
Dans quel étonnement me jette la Marquise ! v.930 (Acte 3, scène 10, NÉRINE)
Dans le Normand langage v.1005 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
Mais elle vous voyait, dans mon air, mes discours, v.1024 (Acte 4, scène 2, ANGÉLIQUE)
Peut-être dans mes yeux, car nous sortions d'ensemble : v.1025 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
Quand l'amour une fois dans un vieux coeur se place, v.1034 (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
Vous êtes inconstant, madame l'est aussi. v.1093 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
Paraît dans un moment favorable pour vous : v.1097 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
Vous disiez dans trois jours, dans quatre, dans huitaine, v.1107 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
Çà, madame, à présent j'aurai votre suffrage ? v.1119 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
Non, ma vivacité m'aveugle dans l'instant, v.1121 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
Quoi ! Madame, un tel homme... v.1125 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
Sur sa fidélité, madame peut compter ; v.1126 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
Dans la ville du Mans il s'établit ensuite, v.1131 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
Qui vous jurant, madame, une amitié sincère, v.1139 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
Madame, allons d'abord recacheter sa lettre, v.1163 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
Tantôt il la cherchait dans toute la maison, v.1165 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
Il sait bien par retrait rentrer dans une terre ; v.1188 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
Il est dans l'erreur, bon. v.1190 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
Bon cela. « Hon, hon, hon... l'esprit très dangereux. » v.1217 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
Mais en amour ? Hélas ! Je t'ai cru dans la nasse. v.1356 (Acte 5, scène 5, NÉRINE)
Le voilà confirmé dans l'erreur. J'ai tremblé v.1365 (Acte 5, scène 6, NÉRINE)
Dans le piège malin, que lui-même nous tend : v.1377 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
Dans un pays, où tous biaisent pour s'arranger : v.1382 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
Çà, dans son piège il faut que votre frère donne ; v.1387 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
Nous nous gênions tantôt en nous tendant les bras. v.1413 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
Vous l'excluez enfin dans vos donations. v.1429 (Acte 5, scène 9, PYRANTE)
Madame, et vous marquez au moins que je vous plains, v.1470 (Acte 5, scène 11, DORANTE)
Eh non, madame, non, ce n'est pas vous qu'il aime, v.1475 (Acte 5, scène 11, FALAISE)
Va venger en plaidant votre amour méprisé. v.1497 (Acte 5, scène 12, FALAISE)
Mon seul soulagement dans tout ce que je vois. v.1502 (Acte 5, scène 12, LA MARQUISE)

LE JALOUX HONTEUX (1708)

Comment ai-je connu le vôtre, dans le moment que vous m'avez parlé de Lucie ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Mais dis-moi, Frontin, as-tu mis la confidente dans nos intérêts ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
Ce jeune Damis m'inquiète fort. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
C'est ici un coup de partie, Frontin ; car les prétentions de Damis, jointes aux droits de la Pupille, et au crédit de Monsieur son tuteur, absorberaient la succession de la défunte ; en un mot, ma fortune dépend de cette affaire-ci. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
Il y a longtemps que j'écoute, et je vous aurais déjà quitté : mais c'est que je voudrais bien que ce fut vous qui me quittassiez, parce que voilà l'appartement de Madame la Présidente : elle ne veut voir personne ici en l'absence de Monsieur le Président ; et comme c'est lui seul qui peut vous servir auprès de sa nièce, je vous prie d'aller l'attendre dans son appartement, qui est de l'autre côté du Château. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Nous ne voulons point incommoder Madame la Présidente. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
Voilà déjà un Monsieur Argan qui me déplaît beaucoup ; et si c'est une nécessité que ma Maîtresse se marie, j'aimerais encore mieux....Mais je ne sais ce que j'aimerais mieux ; car ce jeune Damis que j'ai vu à Rennes, est trop joli homme pour n'être pas scélérat. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Entrons dans sa chambre : elle m'a pourtant dit de ne l'éveiller qu'à neuf heures... (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Il n'importe, je lui dirai que sa montre retarde ; je ferai sonner sa pendule à réveil : mais je crains bien que l'idée de Damis n'ait prévenu le réveille-matin... (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Je ne m'étonne pas que vous aimiez si tendrement Madame la Présidente. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Parlons de votre tendre amitié, pour Madame la Présidente... (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Est-ce que tu croirais que Damis ?... (Acte 1, scène 4, LUCIE)
Je m'en doutai moi aussi, en voyant Damis si aimable. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Tu sais que je prends ordinairement plaisir à me déchaîner contre le mariage : tu sais que sans donner dans le ridicule de celles qui jurent de ne se marier jamais, je ne laissais pas de plaisanter celles qui se mariaient : mais, l'autre jour j'en voulus plaisanter une ; et mes plaisanteries me parurent à moi-même si insipides, si fades... (Acte 1, scène 4, LUCIE)
Tu nous reproches quelquefois à la Présidente et à moi, que notre amitié est outrée en beaux sentiments : en effet, avant que d'avoir vu Damis, je faisais à le Présidente des sacrifices ; je renonçais pour elle au mariage cent fois par jour ; mille amants d'un côté, et mon amie de l'autre, elle l'emportait sans balancer. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
Mais à présent, que vous voilà quasi persuadée de votre tendresse pour Damis, dites-moi la vérité. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Je remarquai que pendant toute la soirée, Damis affecta de vouloir plaire à ma tante plutôt qu'à moi ; il ne parla quasi qu'à elle ; à peine me regarda-t-il. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
Mais Madame la Présidente m'a parlé d'une certaine déclaration d'amour, que Damis lui fit le même soir au bal. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Non, Lisette, non ; ce n'est point moi que Damis aime. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
Dans cette incertitude, la crainte domine, ma chère Lisette ; et je crains avec raison. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Je n'ai vu Damis que deux fois ; il ne m'a jamais parlé : il est vrai que ses regards m'ont dit... (Acte 1, scène 4, LISETTE)
J'entends ouvrir chez Madame ; son inquiétude la rend aussi diligente que vous. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
J'avais envie de vous prévenir, Madame. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
Damis cherchait au Bal, à parler à une de vous deux ; savoir laquelle, c'est la question : soit que la ressemblance de nos habits l'ait trompé, ou qu'elle lui ait servi de prétexte pour me parler : le fait est qu'étant masquée, j'entendis à mes oreilles le déclaration d'amour la plus passionnée. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
Mon mari était derrière ; je m'étais démasquée brusquement ; mon mari se démasquant aussi, Damis fut fort surpris, et nous demeurâmes tous trois immobiles. (Acte 1, scène 5, LA PR?SIDENTE)
Damis voulut parler, mais mon mari tourna la chose en plaisanterie ; et galamment à son ordinaire, refusa d'entrer en explication. (Acte 1, scène 5, LA PR?SIDENTE)
Sur ce récit je juge d'abord que la surprise de Damis est fort équivoque. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Il n'est plus temps, Lisette ; car la nouvelle d'hier fait que Damis aurait aujourd'hui intérêt de m'épouser pour sa fortune. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
Tu me fais trembler, si c'était celui-ci dont mon Oncle parle dans sa lettre ; il n'en propose qu'un pour ce mariage. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
S'il ne vous promet qu'un mari dans sa lettre, c'est sans doute ce Monsieur Argan ; car il est d'une figure à plaire beaucoup à un Jaloux. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Pardon, Madame, je ne prononcerai plus ce mot de Jaloux. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Mais, Madame, pourquoi voulez-vous que je sois la seule de la maison, qui ne parle point de la jalousie de Monsieur ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Oui, Madame ; de tous les Domestiques, il n'y a que notre concierge Thibaut, qui occupé de sa jalousie grossière, ne s'aperçoit point de la jalousie fine et délicate de son Maître. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Allez là-dedans, Hortence ; allez donc. (Acte 1, scène 6, LUCIE)
Je ne suis pas une importune ; c'est que je vous viens dire qu'il y a là-bas un Monsieur, qui dit qu'il s'appelle Monsieur Damis. (Acte 1, scène 6, HORTENCE)
Damis vient ici ? (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
Oui, Madame. (Acte 1, scène 6, HORTENCE)
Damis est ici ? (Acte 1, scène 6, LUCIE)
Oui, Madame. (Acte 1, scène 6, HORTENCE)
Damis est ici ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Le verrons-nous, Madame ? (Acte 1, scène 6, LUCIE)
Thibaut me dit qu'il y a des hommes, c'est comme des sorciers, qui ont de la maladie dans leurs paroles : faut que ça soit, car quand Frontin me parlait hier, j'étais tout je ne sais comment. (Acte 1, scène 7, HORTENCE)
C'est que comme j'étais dans la cour, j'ai vu le Carrosse ; vous avez ouvert la fenêtre du Carrosse, j'ai entendu, c'est Monsieur Damis ; je l'ai venu dire à tout le monde ; Elles se sont enfuies, et puis... (Acte 1, scène 8, HORTENCE)
Mais il ne laisse pas de me consoler de mes tristesses ; et par compassion, il veut absolument que je lui aille conter tout ce qui m'a donné de la jalousie ; et que je lui dise tous ceux qui vont et viennent ici dedans pour me faire du chagrin, quand il n'y est pas. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
Çà Monsieur Thibaut, j'étais venu ici pour lui parler d'une affaire de conséquence, vous lui direz au moins que je suis ressorti dans le moment. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
Oh je dis donc, que quand Hortence dit à Monsieur ceux qui sont venus, il ne l'écoute pas le plus souvent ; il n'y a que la naïveté d'Hortence, qui le réjouit là-dedans. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
et après, cela me monte comme un feu, qui me brûle le visage en dedans... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
Je ne vous conseille point de rester ici pendant l'absence du Président. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
S'il entre ici quelques jolis hommes, c'est la femme seule qui fonce le sourcil ; et pendant que le mari s'efforce de les gracieuser en enrageant, la femme leur fait la moue de bon coeur. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Je le prouverai, en la demandant en mariage. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
Tiens, prend cela, en attendant mieux. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
Je rebute Damis, parce que je crains qu'il ne plaise trop à Lucie ; et je rebute votre Maître, parce que je crains qu'il ne lui déplaise beaucoup. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Je l'ai vu qui venait sans qu'on le voie, par les fossés, dans le Château ; et puis par toutes les petites portes, avec ses petites clefs il est monté tout doucement : car comme il est matin, il dit qu'il a peur d'éveiller Madame, parce qu'il l'aime bien. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
Il a été tout d'un coup voir au lit de Madame ; et il a été fâché qu'a n'était pas déjà pu dedans. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
Il est donc chez Madame ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
Oui ; et Madame a couru le voir, et ils sont tous seuls l'un avec l'autre ; et je m'en suis venu être aussi toute seule avec vous. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
Hé, je voudrais bien que ce fût comme Monsieur et Madame ; car je vous aime tendrement. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
Oh dame ! (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
Je vous promets tout ça : mais comme Monsieur le Président n'a pas été ici pendant hier, drès qui sera tout seul, je m'en vas ly dire tou ce que Madame a fait : le voulez-vous bien ? (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
Je vous le permets, ç condition que vous lui direz ensuite ce que je viens de voir ; c'est que ce Monsieur Damis, qui vous a parlé, vient de donner un papier à Lisette. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
Je vous demande pardon, Madame, laissez-moi rire de vos questions, avant que d'y répondre sérieusement. (Acte 2, scène 5, LE PRÉSIDENT)
Allez dedans, petite fille. (Acte 2, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
Permettez-moi de rire, Madame, je vous prie, je suis en humeur aujourd'hui de me réjouir ; et l'heureux accommodement que je viens de terminer, nous doit inspirer à tous de la gaîté. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
Je ne trouve rien de risible dans notre conversation. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
Le plaisant que j'y trouve, Madame, c'est que pendant tout ce long détail, vous ne m'avez questionné que sur un seul article. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
Vous voilà dans vos plaisanteries ordinaires. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
Ne craignez point qu'il vienne jamais dans l'idée de personne, que je sois un mari inquiet : il n'y a que vous et ma nièce qui vous mettiez ces visions en tête ; et je blâme fort les précautions que vous prenez là-dessus. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
Pourquoi, par exemple, vouloir vous renfermer dans un Château ? (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
Il faut passer par votre chambre, pour entrer dans la mienne ; car j'ai fait condamner toutes les portes de dégagement. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
J'ai connu un petit homme qui se cacha un jour dans un étui de des grosses basses de violon : pour moi, je ne m'aviserais jamais d'aller chercher là. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
Vous me dérangez mes tiroirs, mes boites ; vos mains sont plus souvent dans mes poches, que dans les vôtres ; où pourrais-je seulement cacher un billet ? (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
Madame dit que vous êtes impatiente de savoir le choix qu'on a fait pour vous ? (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
Je ne veux plus vous tenir en suspens, Madame, il y a deux héritiers... (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
Pour satisfaire votre curiosité, Madame, je vous dirai que nos arbitres qui n'envisagent dans ce mariage que la solidité d'un accommodement, pour pacifier deux familles, penchent beaucoup pour le plus âgé des deux, qui est Monsieur Argan. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
Ne vous alarmez point, Madame, car je suis, moi, pour l'autre héritier, qui est Damis ; parce qu'il me paraît que la convenance des âges, doit être de quelque considération dans un mariage. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
Ne vous fâchez point, Madame, je vois bien ce qui convient à Lucie. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
Damis est fait à peindre, Damis a de l'esprit, de l'enjouement ; enfin Madame, Damis... (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
C'est à elle aussi, Madame, que je le fais. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
Je vous dirai donc, ma nièce, que j'ai eu une forte dispute contre nos arbitres ; et je leur ai opposé mille raisons pour Damis, et je leur en opposerai encore : car enfin, Madame, à toute rigueur, j'aimerais encore mieux sacrifier un peu de nos intérêts, au plaisir d'avoir dans ma famille un mérite brillant, comme celui de Damis ; et d'ailleurs, un jeune homme dans notre société, égayerait un peu cette vie triste, que vous avez résolu de mener, Madame ; cela vous obligerait à voir du monde. (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
En un mot, monsieur, je vous prie de n'avoir nul égard à moi dans le choix que vous ferez. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
Madame a raison, vous avez des vues trop étendues. (Acte 2, scène 7, LUCIE)
Mais plaisanterie à part, je prendrai fortement le parti de Damis : il faut cependant ménager Monsieur Argan pour nos intérêts ; disposez-vous je vous prie, à le bien recevoir ; nous devons au moins payer de politesse, l'empressement qu'il a de rechercher notre alliance. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
Nous allons l'attendre dans mon appartement. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
Oui sans doute, ma femme s'intéresse pour Damis. (Acte 2, scène 8, LE PRÉSIDENT)
J'ai bien remarqué que Lucie était tranquille, indifférente ; et que ma femme seule était, dans l'impatience de savoir, si Damis entrera dans ma famille. (Acte 2, scène 8, LE PR?SIDENT)
On dit que cet homme-là s'appelle Damis. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
C'est quez comme je rodais ici autour, pour voir si... (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
J'ai vu premièrement qu'Hortence allait et venait, et tournait et retournait ; et c'est qu'elle cherchait ce jeune homme qui l'attendait ici. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
As-tu vu sortir Damis ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
J'ai donc pris, comme vous me dîtes l'autre fois, la petite chienne de Madame, qui est accoutumée à aboyer ; quand elle sens quelqu'un de dehors, dans le Château ; et avec la petite chienne sous mon bras, j'ai fait la chasse partout, pour trouver le gîte, comme vous m'avez appris. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
Damis y était donc caché ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
Mais on m'a dit que monsieur Argan est là-dedans. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
Tâchons de faire affaire avec lui, et promptement, afin que Damis n'ait plus de prétexte pour venir ici. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
Nous déciderons la chose, dans l'Assemblée qu'on tiendra demain. (Acte 3, scène 1, LE PRÉSIDENT)
Je te laisse ici à dessein, pour achever d'irriter la jalousie du Président contre Damis. (Acte 3, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
Si l'on lui pouvait persuader que Damis vous aime ? (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
Hé, Madame ! (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Quand vous lui prouveriez que Damis aimerait douze Lucies, il craindrait encore que vous ne fussiez la treizième. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Ôtez-lui un soupçon, il lui en viendra vingt autres ; car la source en est dans sa tête. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Oui, Madame, la jalousie est le noeud de la difficulté, il faut que la honte en fasse le dénouement. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Je lui ferai voir que je démêle ses motifs et ses craintes : je lui dirai franchement, que je ne veux point de Monsieur Argan, que j'aime Damis... (Acte 3, scène 2, LUCIE)
Et quoique je n'en sois pas sûre, je lui dirai que Damis m'aime aussi. (Acte 3, scène 2, LUCIE)
Non, non, je m'en souviens, je l'ai mis dans mon tiroir. (Acte 3, scène 2, LUCIE)
Et vous me représenterez encore, que Damis vous convient mieux, qu'il vous estime, qu'il vous aime, qu'il n'adore que vous. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
Vous me mettez dans une impatience... (Acte 3, scène 3, LUCIE)
Vous avez oublié, pour me persuader, de me dire que Damis est venu ici en mon absence vous faire une déclaration d'amour. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
Mais Damis est venu ici en mon absence, et Lucie n'en sait rien ! (Acte 3, scène 4, LE PRÉSIDENT)
C'est moi, Monsieur, qui ai vu qu'ous étiais tout seul avec personne ; et comme je ne vous ai pas encore dit cette fois-ci, ce que Madame a fait tandis qu'ous n'y étiais pas, je vians vous le dire, comme à l'accoutumée. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
Il se trouve donc que drès avant-hier au soir, Madame se coucha tourte seule, parce qu'ou n'y étiais pas. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
Hier au matin, drès que Madame a été du haut en bas du lit, elle a pris ses pantoufles, et pis al a commencé par aller vouar à son miroir, comment a se portait ; après elle s'est mise à tourné, viré, ouvrir tous ses tiroirs, et pis les reframer, ravoindre trois fois la même chose, et pis la resserrer ; Hortence, me faut-ci ; Hortence me faut ça, va-t-en me quérir ci, et pis ne bouge : donne-moi ça ; et pi, je n'en veux pu : tantia que n'y a rien à vous dire là-dessus ; car c'est comme si al n'avait rien fait pendant tras heures. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
C'est que ce matin, comme Madame s'habillait, j'ai vu... (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
J'ai vu que j'entendais cogner à la fenêtre par en dehors. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
Et Madame a été ouvrir elle-même. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
Et vla tout d'un coup que c'était la petite guenon du Fermier, qui s'est jetée sur Madame pour la caresser. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
L'y a encore, que tout à l'heure tantôt, j'ai vu Monsieur Damis qui donnait un papier à Lisette. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
C'est que comme j'ai entré dans la chambre de Lucie, al avait le visage su sa main, et son bra sur sa table, et pui le papier qual tenait, et pui a lisait, lisait ; et pui al soupirait, soupirait ; et pui a parlait à elle toute seule ; et pui a regardait en bas sans branlé ; et pui a disait des mots bien fort en haut. (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
Dame ! (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
À la fin al a mis le papier dans son petit tiroir, et pui a s'en est allée comme une effarée, qu'a n'a pas vu que j'étais derrière, et moi qui fouille partout, j'ai fouillé le papier du tiroir, et tenez le voilà. (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
Tenez, Hortence, allez sans faire semblant de rien, porter ce Billet à Monsieur le Président, et dites que vous l'avez trouvé à terre ; car Mademoiselle Lucie vous gronderait, si elle savait que vous l'avez pris dans son tiroir. (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
En attendant, je m'en vas voir si je lirai bien dedans. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
Mais en vla trop dans ce grand papier. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
Voilà le Billet que Lucie a perdu : il y a dedans des mots équivoques ; si Monsieur le voit, il croira qu'il est pour Madame. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
Oui, Monsieur, et c'est un Billet que Damis m'a donné pour Lucie. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
Çà, Lisette, va un peu dire à Madame, qu'elle ne viendra qu'après midi me trouver à Rennes ; je lui laisse le carrosse, et je vais monter à cheval. (Acte 4, scène 2, LE PRÉSIDENT)
Je sui bien aise de tirer quelque coup de fusil dans mon Parc, en allant à Rennes. (Acte 4, scène 2, LE PR?SIDENT)
L'y a dans le papier encore du soupir, l'y a du regard, l'y a qu'il veut la voir toute seule, et pis du jaloux. (Acte 4, scène 3, HORTENCE)
Allons dans mon cabinet... (Acte 4, scène 4, LE PRÉSIDENT)
Va dire à ma Femme que tu vois, qu'elle aille m'attendre dans sa chambre. (Acte 4, scène 4, LE PR?SIDENT)
Si j'éclate que dira toute la Province attentive sur un homme comme moi, dans les premières places d'un Parlement ? (Acte 4, scène 5, LE PRÉSIDENT)
Hé bien, Madame, vous voulez donc partir ? (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
Moi, Madame ! (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
Franchement, Madame, je commence à me lasser de vous voir toujours agitée, toujours inquiète ; vouloir sans cesse prévenir ou détruire des soupçons que je n'ai point. (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
Je vous vois toujours attentive à justifier vos démarches innocentes : croyez-vous que cela ne me fatigue pas, Madame ?... (Acte 4, scène 6, LE PR?SIDENT)
Vous craindriez, en approfondissant, de guérir le tourment dans lequel vous vous plaisez. (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
Laissons cela : peut-on entrer dans des minuties ?... (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
Hé fi, Madame ! (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
Mais j'aperçois Damis. (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
Monsieur Damis ? (Acte 4, scène 7, LE PRÉSIDENT)
Vous nous trouvez Madame et moi dans la plus plaisante dispute ! (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
Permettez-moi de n'entrer dans aucun détail ; vous savez que je suis instruit à fond de l'affaire. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Vous me feriez soupçonner, que par complaisance pour Madame votre épouse, vous entreriez dans les raisons qu'elle croit avoir de m'éloigner d'elle. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Ce sont apparemment les raisons de Madame la Présidente ; et vous entrez dans ses soupçons injustes. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Je ne le vois que trop : Madame la Présidente est prévenue contre moi ; et les préventions seules vous déterminent. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Elles sont fondées, ces visions ; et celles de Madame la Présidente ne le sont pas, juste ciel ! (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Dans le moment que je sens pour Lucie, l'amour le plus tendre, l'ardeur la plus vive, me soupçonner !... (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Mais vois si ce Damis est parti ? (Acte 4, scène 10, LE PRÉSIDENT)
Je verrai bien ; car son carrosse était tout à l'heure dans la cour. (Acte 4, scène 10, THIBAUT)
Est-ce que vous avez déjà congédié un de nos prétendants ? (Acte 4, scène 11, LISETTE)
Damis est-il parti ? (Acte 4, scène 11, LE PRÉSIDENT)
Où allez-vous donc, Monsieur Damis ? (Acte 4, scène 11, LISETTE)
Pour toute réponse, il enfonce son chapeau, ne fait qu'un saut de notre perron, ouvre lui-même la portière du carrosse, et s'élance dans le fond avec une rage muette... (Acte 4, scène 11, LISETTE)
Mais, Monsieur, Madame veut partir avec vous. (Acte 4, scène 11, LISETTE)
Madame ne se paye pas de ces raisons-là ; elle veut à toute force aller avec vous. (Acte 4, scène 11, LISETTE)
Oui, je suis sûre, que de la manière dont j'ai dépeint Damis montant en carrosse, le Président ne devinera pas que le carrosse est parti à vide. (Acte 4, scène 12, LISETTE)
Voilà notre Amant caché ici, il faut que je lui ménage un éclaircissement avec Lucie ; elle a raison de vouloir éprouver, si Damis l'aime sincèrement. (Acte 4, scène 12, LISETTE)
Si elles me suivent à Rennes, elles rompront les mesures que j'y veux prendre contre Damis. (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
Mais je viens de leur dire que nous partirions tous ensemble, dans deux heures, et que j'allais m'enfermer dans mon cabinet, pour examiner un procès. (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
Ce qui m'embarrasse, c'est qu'on m'observe pour voir de loin si j'entrerai, comme j'ai dit, dans mon cabinet. (Acte 5, scène 1, LE PR?SIDENT)
Pour tromper Lisette et nos Dames, avançons-nous ici. (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
Prends vite ce manteau, mets ce chapeau, cache-toi le visage, tiens : voilà la clef de mon cabinet, entre dedans comme si c'était moi, elles y seront trompées. (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
C'est que Frontin m'a dit comme ça, qu'il a vu ce Monsieur Damis dans le petit cabinet, qui s'est caché tout en cachette. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
Mais il faut entrer dans le cabinet. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
Hé bien, ma chère petite femme, avez-vous dit à Monsieur le Président que Damis est caché ? (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
Fort bien ; il va être enragé contre Damis ; cela fera la fortune de mon Maître, il fera la mienne, et je ferai la vôtre. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
Dame ! (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
Vous êtes donc Monsieur le Président, qui allez examiner un Procès dans le cabinet ? (Acte 5, scène 4, LISETTE)
Allons avertir Madame. (Acte 5, scène 4, LISETTE)
Je viens de le voir passer, et on m'a dit qu'un cheval l'attendait là-bas. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
Il faut avoir un éclaircissement avec Damis ; et quand je serai sûre qu'il m'aime, je joindrai mes amis aux siens, et je lèverai le masque contre mon oncle. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
Vous pourrez vous éclaircir avec Damis, mais je ne le verrai point. (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
Mais quoi qu'il en soit, je ne veux point absolument me trouver où sera Damis. (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
Vous vous y trouverez malgré vous, Madame, car il est ici. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
Damis est ici ! (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
Ma chère amie, si vous m'aimez, aidez-moi à éprouver Damis. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
Écoutez-moi, j'imagine un moyen d'éprouver Damis bien plus sûrement. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
Je vais tirer Damis du cabinet où je l'ai caché, et vous l'amènerai à l'instant. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
Cependant Damis tarde beaucoup. (Acte 5, scène 6, LUCIE)
Mais si je trouve dans son abord de la tendresse, que je serai malheureuse ! (Acte 5, scène 6, LUCIE)
Madame, après le malheur que j'ai eu de vous faire une affaire au bal, en vous prenant pour Lucie, vous avez raison de ne me voir qu'avec peine, et de ne vous pas laisser voir : mais ce qui m'étonne, c'est que malgré cette juste répugnance, vous vous exposiez à me parler. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Que dites-vous, Madame ? (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Du moins, vous n'en serez pas témoin longtemps ; je vous laisse, Madame. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Madame... (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Damis avec ma femme ! (Acte 5, scène 8, LE PRÉSIDENT)
Ah, Damis ! (Acte 5, scène 8, LUCIE)
Dans l'extrémité où ses soupçons me jettent, je vous permets... (Acte 5, scène 8, LUCIE)
J'ai pris l'écharpe de Madame, pour éprouver Damis ; c'est moi qu'il aime, vous n'en pouvez douter. (Acte 5, scène 9, LUCIE)
Je vois bien que Lucie sera pour Damis. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
Vous aimez Madame, Monsieur aime Lucie, et moi j'aime Hortence. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
Damis aurait raison de publier ma jalousie, si je le rendais malheureux. (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
Madame, promettez-moi d'oublier tout, et je donne Lucie à Damis. (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)

LES ADIEUX DES OFFICIERS (1693)

Mon devoir m'arrache d'auprès de vous, charmante Vénus, il faut vous quitter dans le temps que votre coeur commençait à s'ébranler pour moi ; quel contretemps ! (Acte 1, scène 1, MARS)
Il faut, s'il vous plaît, abréger vos dialogues ; vous n'avez que le temps de venir payer votre hôtesse. Bellone a déjà endossé son habit de postillon, elle sera ici dans un moment avec votre chaise de poste. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
Votre équipage est complet, il ne vous manque rien que de l'argent ; mais, madame Vénus y pourvoira. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
À propos, pendant que je suis dans le magasin de Vulcain, je vais vous choisir deux bons éperons de longueur, car je me souviens que votre cheval est toujours rétif quand il faut sortir de Paris. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
À voir les cérémonies que votre cheval fait pour sortir des portes, on croirait que le pauvre animal ressent la moitié de la tendresse que vous avez pour madame. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
Laissez en paix, au moins pendant six mois, v.29 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
Sont bien dangereux. v.37 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
Voilà Bellone qui va délivrer ma maison de ce grand pendard de Mars. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
Cependant, parce qu'il a de la bravoure, et que je suis naturellement poltron, j'ai mille complaisances pour lui. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
Dans votre ménage v.44 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
Mais vraiment, vous ne songez pas que vous donnez des vapeurs à madame ? (Acte 1, scène 2, MARS)
Ce serait dommage de laisser inutile un instrument qui va chercher l'or jusques dans les entrailles de la terre. (Acte 1, scène 2, MARS)
Madame, puisqu'il nous empêche de parler bas, il mériterait bien que vous me fissiez une déclaration d'amour, si haut qu'il l'entende. (Acte 1, scène 2, MARS)
Au moins je vous recommande de veiller un peu à la conduite de madame votre épouse, pendant mon voyage. (Acte 1, scène 2, MARS)
Mais baste, un peu d'honneur plus_ou_moins dans une famille, cela ne vaut pas la peine de se brouiller avec un ami tel que vous. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
À propos, ma rondache est-elle achevée de polir. (Acte 1, scène 2, MARS)
Le plus pressé de ma besogne c'est de le faire partir promptement. Songez seulement aux soins de votre ménage ; et pendant mon absence, mettez la paix entre vos deux enfants, qui se mangent le blanc des yeux ensemble. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
Et je n'ai mis dans son carquois v.77 (Acte 1, scène 3, VÉNUS)
Le nectar a manqué dans la cave des dieux ; v.104 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
Les dames y sont tous les jours. v.108 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
L'on aime à voir briller mon flambeau dans mes yeux : v.112 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
Infâme, va régner dans les treize Cantons, v.123 (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
Pour moi, quand j'ai trempé celle-ci dans le vin, v.132 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
C'est de la part du dieu des richesses, qui voudrait bien vous rendre visite, pendant que votre mari n'y est pas. (Acte 1, scène 4, LE-LAQUAIS)
Qu'y a-t-il donc dans ma conduite de si extraordinaire ? (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
Dites-moi un peu, madame la coquette, quand vous avez rappelé Plutus sur le ton d'une marchande du palais, qui prend au mot un joli chaland : quelle marchandise prétendiez-vous lui livrer ? (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
Je prétendais l'amorcer avec de belles espérances, jusqu'à ce que Mars soit de revenu de l'armée, pour le faire déguerpir l'héritage, et faire en sorte qu'il ne reste à Plutus que l'honneur d'avoir fait les améliorations. (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
Seigneur Vulcain, j'ai exécuté vos ordres ; je viens d'avertir les dieux de se trouver dans la salle de l'audience, ils sont déjà à la buvette. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
Dans ces sortes de procès le mari est toujours le patient. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
Dans le secret de sa maison, v.155 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
Laissez-moi faire, je vais condamner au carcan tous les époux infidèles. (Acte 1, scène 8, JUNON)
Si vous vouliez du bien à Vulcain, vous lui conseilleriez de ne se point faire juger : car le mieux qui lui puisse arriver dans cette affaire, c'est d'avoir tort. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
Monsieur Jupiter, puisque vous jugez à propos de ne me point juger, au moins donnez-moi quelque consolation dans mon affliction. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
Mon cher ami Vulcain, pour avoir l'abondance, v.162 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
Tu dois joindre dans ta maison, v.163 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
La plus grande consolation qu'on puisse donner à un mari affligé, c'est l'abondance des biens dans sa maison. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
D'un conseil qui chez moi va causer l'abondance, v.167 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
Qui la rage dans l'âme, v.192 (Acte 1, scène 8, L-OCÉAN)
Pendant que le soleil dissipe ses ennuis. v.204 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
Ce dieu brûlant, pendant toute l'année, v.205 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
Je gardais pour un époux v.211 (Acte 1, scène 8, DIANE)
Dans le bain. Convenez avec sincérité v.230 (Acte 1, scène 8, DIANE)
Moi dans l'enfer, toi dans le mariage. v.241 (Acte 1, scène 8, PLUTON)
En buvant quatre coups davantage, v.269 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
Il ne fait qu'allumer dans son âme v.279 (Acte 1, scène 8, JUNON)
Vous vous plaindriez beaucoup moins, madame, v.281 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
Et si tu prétendais en douter, v.287 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
Puisses-tu dans mon âme attendrie v.292 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
et les fait boire tous deux dans le même verre. v.295 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)

LE MARIAGE FAIT ET ROMPU (1721)

Que ses noces se font dans cette hôtellerie ! v.4 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
Je la surpris après dans un cruel état ; v.62 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
Quoi ! Tu peux ? Je suis dans un état, v.70 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
Elles ont cependant de la discrétion v.78 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
De la fatuité qu'il a dans cette affaire, v.100 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
Devient un sot monsieur, gouverné par madame. v.108 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
Et voilà l'ascendant qui nous perd aujourd'hui : v.109 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
Sur un seul point fondant le projet que je tente, v.123 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
Sa vertu cependant est bien plus jeune qu'elle. v.127 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
Et dans mon désespoir, je les brusquerais tous. v.133 (Acte 1, scène 3, VALÈRE)
Que je vous veux de mal, à vous, madame, à vous, v.134 (Acte 1, scène 3, VAL?RE)
L'ascendant, qu'a sur moi le Président mon frère. v.136 (Acte 1, scène 3, LA-TANTE)
Que vous entriez, vous, dans cet appartement. v.142 (Acte 1, scène 3, L'HÔTESSE)
Fière, prude et pédante ; v.148 (Acte 1, scène 4, L'HÔTESSE)
Dans cette extrémité l'effort que je puis faire, v.179 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
Jeune épouse, apprenez que dans la moindre idée v.191 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
Dans un bon repas ; mais, comme j'ai de la tête, v.231 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
Qui croit, en dédaignant ma féconde science, v.259 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
Du contrat cépendant altèré la valeur. v.282 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
Vous pouvez aller voir au port Damis en vie. v.295 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
Damis est débarqué. v.300 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
Damis, Damis, Damis ; dit-on, dé bouche en bouche ; v.311 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
Damis rejoindra donc sa compagne de couche ? v.312 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
Dans Marseillé Damis était connu très fort, v.313 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
Quoi ! Damis est ici ? v.315 (Acte 1, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
Monsieur, comme Damis saura ce qui se passe, v.331 (Acte 1, scène 11, LA PRÉSIDENTE)
Il ne convient qu'à vous de parler à Damis ; v.334 (Acte 1, scène 11, LA PRÉSIDENTE)
Oui-da, madame. v.335 (Acte 1, scène 11, GLACIGNAC)
Ce Damis n'est pas mort ! Fuyons-le promptement, v.341 (Acte 1, scène 12, LA PRÉSIDENTE)
Et sa femme, et ses biens. Ô Ciel ! Dans sa colère, v.344 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
C'est dans tout âge avoir très sensément vécu. v.354 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
Et dans ce salon-ci j'attends ce mari double, v.360 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
Toi dans mes intérêts plaisanter ! v.364 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
De votre main, monsieur, présentez-le à madame. v.368 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
Qu'en public ce Damis... v.382 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
Un faux Damis enfin. Voilà ce grand secret. v.385 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
Damis était bouffon, et mon frère bouffonne, v.392 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
Vous criez en chorus, Damis, Damis, Damis, v.397 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
Comment te prennent-ils pour Damis ? Et pourquoi... v.410 (Acte 2, scène 2, VALÈRE)
Telle qu'entre Damis et moi : Caille jamais, v.413 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
Mieux que Damis ne vit le sien dans ma figure. v.415 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
Pour Damis ; sous son nom avec eux je m'embarque : v.420 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
Oui, pour Damis j'arrive ici tout reconnu. v.442 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
À fait croire Damis vivant, c'était ton but ; v.469 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
Pour revoir ce Damis ils veulent tous entrer, v.473 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
Ce Damis est un fourbe à coup sûr. v.485 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
J'accepte le repas. Je tremble cependant, v.489 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
La veuve dé Damis ici se rémarie. v.503 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
Veuvé, très veuvé ; car feu Damis... v.505 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
Jé vous dis, feu Damis, mon cher, m'aimait un peu. v.506 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
Feu Damis... v.507 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
Damis, à votre égard, est la tiercé personne ; v.512 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
Prouvez donc gravément qué vous étés Damis. v.517 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
Eh donc ! La soeur d'un Damis faux ! v.537 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
Reprenez vos esprits, rassurez-vous, madame. v.567 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
Laissez-la dans l'erreur. J'aime à voir que sa femme v.568 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
Ce n'est point là Damis, madame. v.571 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
Oubliez-vous déjà qu'à Damis je ressemble ? v.584 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
Je fus pendant deux ans son ami de voyage. v.587 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
Si Damis, en un mot, revenait aujourd'hui, v.597 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
En décidant j'admets un ami pour témoin. v.626 (Acte 2, scène 7, LE-PRÉSIDENT)
Lacérer en public ce contrat scandaleux. v.650 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
Messieurs, entrez toujours dans la salle prochaine : v.671 (Acte 2, scène 7, LE-PRÉSIDENT)
Prononçant, décidant, je suis content de moi. v.681 (Acte 2, scène 8, LE-PRÉSIDENT)
Quelqu'un m'a dit tout bas qu'il croit ce Damis faux. v.701 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
Je joue ici gros jeu; car si c'est ce Damis, v.709 (Acte 2, scène 10, LA PRÉSIDENTE)
Sous un nom étranger à Damis annoncée, v.715 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
Et si ce n'est pas lui, j'éclate sans danger. v.718 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
À Damis avec joie ils ont fait une entrée ; v.728 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
Avec joie ils verraient leur Damis au carcan. v.729 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
Il me paraît Damis, mais assurons-nous-en ; v.730 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
Madame, je voudrais d'abord par vous apprendre... v.740 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
Tel, en répondant juste à chaque question, v.753 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
Mais si sur deux points seuls vous ne daignez m'instruire, v.764 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
Et pour les dames j'ai toujours réponse prête. v.768 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
Vous m'inspirez, madame, une estime pour vous, v.781 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
Mais dans trois ou quatre ans j'ai vu dans mes voyages, v.787 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
Tu m'as montré ces papiers dé Damis, v.805 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
Au sujet dé Damis, si l'on m'inquiétait, v.813 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
Damis fut son amant pourtant, chose constante. v.820 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
Damis était du goût d'à présent, par malheur ; v.834 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
Mariage dans l'eau, qui ne tint pas, dit-on. v.845 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
Je rêve.... Non, Damis ne fut point ce Triton ; v.846 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
Du moins dans son journal je n'en ai point de note. v.847 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
Jadis de ces romans, dans le goût pastoral... v.849 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
Ah ! Sur ce ton, j'ai vu des traits dans mon Journal. v.850 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
Et Tirsis et Silvie, et Damon et Philis... v.853 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
Jé vois dans cé billet du Damon. v.854 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
Dans celle-ci Damon est encore amoureux ; v.862 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
Voyons l'autre. Ah, ma foi ! Damon cesse de l'être; v.863 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
La fidèle Silvie au volage Damon. v.866 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
Que la signature le suive donc, ingrat ; que Damon et Silvie, après avoir suivi la loi des bergers, subissent enfin la loi du contrat ? (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
Bon. Je risque l'abordage. v.871 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
Faites le guet, pendant que je la contregage. v.872 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
Non, ce n'est point Damis, ce n'est qu'un fourbe insigne. v.883 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
Je respecte l'arrêt que madame a donné ; v.885 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Je me tiens criminel, si je suis condamné v.886 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Celles que j'ai, monsieur, font honneur à madame. v.896 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Madame... à ses devoirs ne borne point son zèle ; v.900 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Madame m'écrivit une exhortation. v.906 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Ah ! Madame, j'étais un scélérat charmant. v.910 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Je devins le Damon... de certaine... Silvie... v.911 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Rien que de pastoral dans notre passion ; v.913 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
C'étaient ardents soupirs dans un sombre bocage, v.915 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Oubliant leurs moutons épars dans la prairie ; v.919 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
En vrai Damon ainsi j'exprimais mon ardeur, v.922 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Madame m'exhorta par cinq ou six billets... v.931 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Madame, et j'ai gardé les miens avec les vôtres; v.946 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Oh ! Suffit que madame ait la mémoire bonne. v.962 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Qu'a pu faire à Damis mon injuste soupçon, v.967 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
Qu'il les ait de Damis... v.980 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
En voici quatre ou cinq, madame. v.992 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
Votre sagesse enfin vous donne un ascendant v.1003 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
Ou dans un couvent. v.1009 (Acte 3, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
Moi, j'ai promis à madame v.1009 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
Pour êtré vrai Damis, mon parent et lé vôtré : v.1025 (Acte 3, scène 7, GLACIGNAC)
Puisse Damis faire votre bonheur ! v.1027 (Acte 3, scène 7, LA PRÉSIDENTE)

LE FAUX INSTINCT (1707)

Je ne trouve ici ni la nourrisse ni le nourricier ni la petite fille, on dit qu'ils vont revenir, les attendrons-nous là dans leur jardin ? (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
En attendant nous pourrions dîner, mais les filles qui sont occupées de leur amour ne s'amusent pas à dîner. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
Je sais bien quoi, moi ; je me suis douté que ce lieu-ci vous inspirerait ce que tous les lieux et tous les objets vous inspirent également depuis quelques jours ; hier en regardant par vos fenêtres dans la rue la plus passante de Paris, le bruit des carrosses, et le tintamare de la ville vous inspiraient une douce et tendre rêverie, comme la solitude la plus tranquille : c'est que tout inspire l'amour quand on aime, vous vous imaginiez voir Valère dans tous les carrosses qui passaient, et vous croirez voir Valère au pied de tous les arbres que vous allez trouver dans ce bois. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
L'amour n'y perdra rien, plus vous refermerez en dedans l'idée de Valère, plus elle se fortifiera, et à force de rêver à lui, sans parler, son image se gravera si fortement... (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
C'est son portrait qui se grave dans votre cerveau. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
Oui il grave aussi votre portrait dans sa tête. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
Je partis il y a quinze jours pour aller au devant de ma tante, je l'ai jointe dans Lyon à la diligence, elle y avait rencontré un vieil extravagant, qui a une femme assez jolie. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
Dés que ce vieillard me vit, il jetta un cri, fut saisi d'effroi, comme s'il eut vu un spectre, nous le questionâmes sur cette peur, lui n'osant s'expliquer, nous fit un récit obscur d'un songe qu'il avait eu, nous parla de pronostication, d'instinct, d'antipathies ; mais ce qui mérite attention, c'est que ce vieillard superstitieux crut avoir vu dans les astres, que j'étais passionnément amoureux ; il croyait vrai par hasard, Mademoiselle, il s'imaginait faussement que sa femme était l'objet de ma passion, et, que la connaissant avant son voyage, j'étais allé l'attendre à Lyon, moi fort embarrassé de lui voir faire une fausse application d'un amour véritable, je voulus jouer le rôle d'indifférent, mais une rêverie profonde, des distractions continuelles, quelques soupirs à demi étouffés, lui confirmant que j'aimais, ses règles d'astrologie lui prouvèrent que sa femme était l'objet de mon amour. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
Enfin Mademoiselle ce visionnaire, ce jaloux ce brutal, poussa si loin sa jalousie que je fus obligé par discrétion de ne point entrer dans le carosse avec sa femme. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
J'ai pris une chaise de poste pour venir attendre ici ma tante qui vient avec eux ; en les attendant, Mademoiselle, je m'étais enfoncé dans ce bois solitaire pour y rêver en liberté, tout occupé d'une passion la plus tendre, la plus vive... mais, Mademoiselle, je m'aperçois que mon récit vous ennuie. (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
Pour abréger une justification embarrassante ; nous vous laissons rêver, dans ce bois, et nous allons donner qnelqu'ordre à nos gens qui sont à l'hôtellerie. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
Mais que n'attends-tu jusqu'au bout, tous ceux qui ont queuque négoce avec moi, disent au commencement, j'avons à faire à un benêt, queux benêts, nous l'attraperons ; et à la fin ils sont bien attrapés de voir que j'ai dans cette fête-là, tout le contraire de mon visage, et c'est un trésor qu'une mine de niais quand on a l'esprit de la mettre à profit. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
Te souviens-tu de la chanson que notre village fit sur nous deux dans le temps que tu étais jeune et gentille ? (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
Hé bonjour, Madame, c'est une merveille de vous voir ici, car vous n'y venez que deux ou trois fois l'année. (Acte 1, scène 7, LA NOURRICE)
Voici déjà une boîte de dragées, et j'ai encore ici dans ma poche. (Acte 1, scène 8, LA MIE)
Oui, Madame, je suis votre servante très humble. (Acte 1, scène 9, TOINETTE)
Comment je la connais, Madame ! Hé c'est moi qui en prends soin. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
Moi-même, Madame, je lui tiens lieu de mère, et si ma réputation de fille n'était bien établie, on me prendrait ici pour sa mère véritable, car on n'y en a jamais vu d'autre que moi. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
Cette mort-là est pourtant une mort pour rire, car il m'écrivit hier, et dans sa lettre il ne me parle point de sa mort. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
Je ne connais point ce jeune épouseur de veuves, mais vous connaissez encore moins le père de Charlotte qui est un vieux négociant chargé de biens et d'années qui s'est tourmenté pendant quatre-vingts ans pour vivre à son aise jusqu'à cent cinquante. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
Bonjour, Madame, bonjour Mademoiselle, je suis bien aise de voir la bonne rencontre, car vous voilà toutes deux ensemble, et vous ne vous étiez jamais vues, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
En bonne vérité Madame vous l'avez deviné. (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
Écoutez, Mademoiselle Toinette, baillez-moi votre protection là-dedans et je verrons ensemble le bien qui nous en reviendra. (Acte 1, scène 12, LE NOURRICIER)
Tu peux parler haut, j'ai bouté Mademoiselle Toinette dans ma confidence. (Acte 1, scène 13, LE NOURRICIER)
Femme, va-t-en vite enfermer la petite fille dans notre autre maison, qui est au bout du jardin... (Acte 1, scène 13, LE NOURRICIER)
Hé Madame, que j'ai de joie de vous revoir après un voyage de quatre ans. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
J'en demandais des nouvelles au Nourricier. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
Ma femme les est allé quérir à un Château, d'ici aux environs, c'est que l'y a une Dame qui nous les emprunte quelquefois pour jouer avec. (Acte 1, scène 14, LE NOURRICIER)
Hé ! Quelle gageure, Madame ? (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
Comme on ne sait de quoi s'entretenir dans ces voitures, après nous être raconté l'histoire de nos familles, nous avons reconnu, que nos deux petites filles avaient été nourries par cette même nourrice-ci ; mon mari, comme tu sais, est entêté de ses idées de sympathie, d'instinct, la veuve est entêtée des mêmes visions ; ils veulent par l'instinct seul distinguer chacun leur enfant, c'est une gageure enfin, ils veulent que sans les avertir, on leur fasse voir les deux petites filles toutes deux ensemble. (Acte 1, scène 14, LE-FEMME-DU-VIEILLARD)
Toutes deux ensemble, Madame Toinette. (Acte 1, scène 14, LE-VOURRICIER)
Vous faites bien de nous avertir, je vais disposer tout pour la gageure, entrez-dans la salle du Nourricier. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
Toutes deux ensemble, Madame Toinette. (Acte 1, scène 15, LE NOURRICIER)
Moi pour confirmer cette nouvelle au vieillard superstitieux, je le prendrai par son faible ; je lui dirai que son enfant ne pouvait pas vivre, qu'il était né pendant l'éclipse ; il croit tout ce qu'on lui dit sur ce ton là. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
Bonjour, Mansieur, bonjour, Madame. (Acte 2, scène 2, LE NOURRICIER)
Hé vous êtes le mari de Madame ? (Acte 2, scène 2, LE NOURRICIER)
Hé Madame est votre femme ? (Acte 2, scène 2, LE NOURRICIER)
Est-ce vous, Madame, qu'on dit qui êtes veuve ? (Acte 2, scène 2, LE NOURRICIER)
Çà , Madame, il faut attendre ici qu'on nous amène les deux enfants ensemble, sans nous les distinguer. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
Cela est tout commun cela, mais ce qui vous étonnera, c'est que je vois en rêve tous les lundis ce qui me doit arriver pendant la semaine. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
Cela ne m'étonne point, mais ce qui va vous surprendre, c'est une de mes cousines, qui mourut paralytique à Paris, j'étais à Lyon, à mesure que la paralysie lui faisait mourir un bras, le mien s'engourdissait : voilà sa jambe morte, la mienne est froide comme marbre, et j'ai vérifié minute pour minute, qu'il me prit un évanouissement dans l'instant qu'elle expira. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
C'est une chose triviale, que la sympathie, un de mes amis se maria à Paris, et moi étant aux Indes, au moment de son mariage, je sentis dans le coeur, un épanouissement, une joie ; mais une joie que je ne savais pas d'où cela me venait. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
Rien n'est plus ordinaire ; mais ce qui est singulier, c'est qu'à Huilant qu'il meure une personne dans le monde, tous ceux qui sont nés sous la même planète, sentent quelque chose, on n'y fait pas d'attention, parce que cela est imperceptible, mais cela est pourtant vrai. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
Plus que visible, palpable ; car on vient de vous dire ici, que nos deux petites filles sont dans ce Château où nous venons de passer. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
He bien oui, nous y passons sans le savoir, et cependant j'ai senti une émotion. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
Hélas, il y a double sympathie entre ma petite fille et moi ; c'est mon mari que j'aime dans sa fille, je l'aimerai encore dans la fille de sa fille, et dans les enfants de leurs enfants, jusqu'à la dixième génération. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
Non, cela ne passe pas la septième, le nombre de sept est climatique, tout change dans la nature de sept ans, en sept ans. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
Vous vous trompez, Madame, ce sont des larmes de tristesse. (Acte 2, scène 4, TOINETTE)
Je ne puis supporter ma douleur, je vais me reposer ou plutôt m'évanouir là-dedans. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
Nourrice allez aider à Madame à s'évanouir. (Acte 2, scène 4, TOINETTE)
Madame. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
Madame. (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
Vous êtes donc bien fâchée, Madame, d'être comme ça orpheline d'eune fille unique. (Acte 2, scène 12, LE-NOURICIER)
Comment ferions nous pour ça, tenez, Madame, si vous pouviais ne dire mot et faire semblant de rien, je vous dirais queuque chose. (Acte 2, scène 12, LE NOURRICIER)
Je veux m'emporter, ma femme, je veus me mettre en colère, ces canailles, ces misérables, me dire que ma petite fille est morte, et je la viens de voir à une fenêtre au bout du jardin, ils l'ont enfermée dans une chambre pour me la cacher. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
Je vois que vous y entendez finesse vous Madame, puisque vous les soutenez, ils l'ont caché sans doute, pour vous la donner à mon préjudice, cela est bien malhonnête de vous aproprier mon enfant. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
Je vous prie Madame, de m'épargner dans vos invectives. (Acte 2, scène 13, LA FEMME DU VIEILLARD)
Je n'ai point dessein de vous offenser, Madame, mais croyez-moi, vous devez me céder la petite fille, car pour votre honneur aussi, vous ne devez point avoir d'enfant avec un mari de cet âge-là. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
Morbleu Madame. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
Modérez-vous, Monsieur, et vous, Madame, tâchons plutôt de tirer de cet homme-ci des éclaircissements. (Acte 2, scène 13, LA FEMME DU VIEILLARD)
Madame a raison, car nous ne devons point souhaiter l'enfant d'autrui, dites la chose comme vous la savez Nourricier. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
Il est à vous aussi Madame. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
Ce qui fait l'obscur, Madame, c'est la petite vérole, car quand la petite vérole s'adonnit cheux nous, ma femme l'eut qu'à n'en voyait goutte. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
J'ai fait en conscience, Monsieur, car c'est que j'attendais que l'enfant fut en âge de raison, afin qual eut la raison de vous dire qui est son père et sa mère. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
L'affaire est obscure pour vous, Madame, mais je trouverai moi cent manières de l'éclaircir claires comme le jour, par exemple, n'y a-t-il pas des devins. (Acte 2, scène 14, LE VIEILLARD)
Allons conférer ensemble, Madame, des moyens que nous choisirons. (Acte 2, scène 14, LE VIEILLARD)
Je viens de l'apercevoir aussi, Madame, et il vous regardait avec des yeux... (Acte 2, scène 15, LE VIEILLARD)
Ce Valère a dans la physionomie quelque chose de funeste pour moi, et le rêve que j'ai fait... mais ne parlons à présent que de la petite filles ; j'en veux voir la vérité. (Acte 2, scène 15, LE VIEILLARD)
Écoutez-moi, l'aventure d'aujourd'hui vous donne occasion d'accorder ensemble la bagatelle et le solide, vous ignorez encore qui de vous deux sera le plus riche, votre sort dépend de ce qui sera décidé sur la petite fille, en attendant la décision vous jouez gros jeu, mais vous avez jeu égal, composez, et promettez-vous l'un à l'autre, que celui de vous deux qui aura une succession, la partagera avec ce qu'il aime, quelque chose qui arrive vous n'aurez lien à vous reprocher. (Acte 3, scène 1, TOINETTE)
Fort bien, mais vous ne me répondez point sur Valère, Madame, je vous dis que Valère n'a qu'à se résoudre à ne voir jamais Angélique. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
J'ai cent raisons pour haïr cer homme-là, premièrement, j'ai tiré sa figure, et j'ai vu dans les lettres de son nom, qu'il serait mon fléau, et cela joint au rêve que je fis la nuit que nous couchâmes à Lyon. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
Il n'y a point de chimère ; car en dormant je vous vis comme je vous vois vous promenant avec un jeune homme dans un bois. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
Ce bois était dans votre tête. (Acte 3, scène 3, TOINETTE)
Mais ce n'est pas tout ; car je vis dans ce même songe, un lion et un chat noir, et Nostradamus dit, que quand le lion et le chat, j'ai oublié la centurie, mais il est clair qu'elle a été faite pour moi, car un lion, c'était en arrivant à lion, et un chat, c'est une trahison de femme, il ne faut point ; hausser les épaules, car le lendemain, je fus tout étonné que Valère ressemblait à se jeune homme qui était avec vous dans ce bois. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
Enfin vous me dites que cela n'est pas vrai, cependant mon songe m'a dit le contraire, et les songes sont plus vrais que les femmes, et ils trompent moins. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
Vous me l'avez die déjà, afin de voir si je sentirai remuer là-dedans mon papa et maman. (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
En faut-il davantage , il n'y a que les premiers mouvements qui soient vrais, parce qu'ils sont naturels, viens ma fille, viens embrasse ton papa. (Acte 3, scène 5, LE VIEILLARD)
Je n'en veux point, Madame, je n'en veux point, je renonce à la fille et à la mère. (Acte 3, scène 6, LE VIEILLARD)
Allez dans la salle, je m'en vas chercher quelque brimborions, de papier qu'il faut pour ça. (Acte 3, scène 8, LE NOURRICIER)
N'ayez pas peur Madame nya point de mal de tout dire devant Mademoiselle Toinette. (Acte 3, scène 12, LE-NOURICIER)
Peut-on savoir, Madame, de quoi il est question. (Acte 3, scène 12, ANGÉLIQUE)
Je viens voir Madame si vous voulez que nous fassions un accommodement avant que de nous quitter. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
Qu'est-ce donc Monsieur, est-ce que cela n'est pas dans les formes. (Acte 3, scène 13, TOINETTE)
Je suis ravie que Madame soit justifiée. (Acte 3, scène 13, LA VEUVE)

LE FAUX SINCÈRE (1731)

Il est très dangereux. Hier il me surprit, v.62 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
Mais il les adoucit ; et dans l'instant je vois v.66 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
Dans une occasion qui fasse sa fortune : v.84 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
Un homme âgé se plaît dans la tranquillité. v.125 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
Sans qu'il m'ait vue, hier je vis dans le jardin, v.145 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
Dans le coeur, dans l'esprit délicatesse extrême, v.160 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
Madame, pardonnez si l'on vous incommode. v.196 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
Madame la Marquise ose vous demander v.201 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
Si dans ce salon-ci, sans vous incommoder, v.202 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
Madame la Marquise v.203 (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANT)
Madame, entrez ici. Le Chevalier Valère v.207 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
S'il aime en vous, madame, ou l'argent ou la veuve. v.232 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
Si dans ce logis hier, où je le vis paraître, v.240 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
Comme je ne suis plus dans la grande jeunesse, v.259 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
Je l'observais hier chez nous dans un passage, v.275 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
Madame, et vous aurez de lui longue audience. v.280 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
Il en parle avec goût. Qu'il a d'esprit, madame ! v.295 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
Nous en rabattons bien. Répétons-le, madame, v.339 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
Monsieur Franchard, madame, est prêt à vous entendre. v.343 (Acte 1, scène 6, UN-LAQUAIS)
Vous... venez dans huit jours : vous... allez à la caisse : v.370 (Acte 2, scène 1, UN-COMMIS)
Moi, monsieur ! Dans l'instant je descends de cheval, v.375 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
Je vous suivais de loin dans un profond silence, v.377 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
Madame la Marquise enfin voudrait savoir, v.395 (Acte 2, scène 2, LAURETTE)
Il se fit, disait-on, brodant sur sa naissance v.446 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
Sinon, toujours Rapin, dans mon obscurité v.456 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
Et dans mon surtout brun enveloppé, je reste. v.457 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
Oui, courons nous parer. Dans le temps où nous sommes, v.469 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
Et vous, madame, et vous, vous avez la faiblesse v.510 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
Libre dans mes discours, il faut bien que je dise v.518 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
Et je la vois en vous comme dans un miroir. v.532 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
Vous verrez dans ma fille un éclat, des brillants... v.540 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
Qu'aimer sur des récits est dans la vraisemblance ? v.546 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
Je crois que dans un sens... v.549 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
Dans un sens... v.549 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
Oui-da : monsieur Franchard venu, v.559 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
Mais cependant avant de voir cette cadette, v.585 (Acte 2, scène 6, LE-CHEVALIER)
Oui da, pour du conseil j'en donne tant qu'on veut, v.591 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
Je n'en dois point parler avant madame Argant. v.596 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
Je cherche, voyez-vous, la bonté dans les femmes. v.614 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
Je suis homme à donner, moi, dans ce faible-là. v.624 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
On suit son penchant dans la vie, v.630 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
J'accours, car j'entre fort dans votre impatience : v.642 (Acte 2, scène 9, MADAME ARGANT)
Madame, l'embarras où je suis est extrême, v.661 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
Cependant mon ardeur semble se ralentir, v.667 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
Mais j'admire beaucoup. En vous rendant justice, v.673 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
Met-on du froid dans les amours ? v.676 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
Je n'ose pas en dire davantage. v.682 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
Je suis bien plus surpris, madame, quand je vois... v.691 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
Ah ! Pourquoi vois-je ici, madame, tous vos traits ? v.695 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
Tous ces charmes dépeints par vous dans vos portraits ? v.696 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
Pourquoi vous vois-je toute enfin dans votre aînée, v.697 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
Car je lis dans tes yeux malgré la modestie. v.705 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
Et quoique dans le fond je blâme toute ruse, v.721 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
Ah ! Mon attention est toute dans mes yeux. v.736 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
Je ne la prendrai pas, et dans l'instant je pense... v.742 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
Préviennent le danger d'un silence équivoque, v.779 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
Dans les emportements, dans les vivacités, v.781 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
L'abondance de coeur rendant tout supportable, v.783 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
Si par ces aveux francs, dangereux aujourd'hui, v.785 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Entrons dans les détails... v.816 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
Mais dans un autre sens je puis dire, Marquise, v.848 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
Qui ? Madame la Marquise. v.859 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
Et que de l'inconstance on prévient le danger, v.870 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
En fondant sur l'estime et sur la convenance v.871 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
Madame, vous pouvez, vous, de votre côté, v.885 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
S'il n'aimait pas madame, il n'est pas si coupable. v.903 (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
Qu'un pareil commerçant ait le pas dans l'histoire v.955 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
Dans les brouillards on voit la tige des Valères, v.971 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
Race féconde ! Ainsi dans l'univers épars v.982 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
Gascon, Picard, je vois là-dedans quelque chose. v.987 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
Je ne m'attendais pas à tant de brouillerie, v.1004 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
Deux !... Dans ce chiffre là vous êtes malheureux ; v.1034 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
Pourvu qu'il ne soit pas si brusque en décidant : v.1049 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
Et nous en vanter trop : dans notre caractère v.1076 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
De grâce, suspendez dans cette conjoncture ; v.1091 (Acte 4, scène 1, MARIANE)
Ma maîtresse vous cherche, elle est dans une joie... v.1184 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
Vous avez, pour changer, bien mal pris votre dame. v.1189 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
J'ai dans mon cabinet ces trois cent mille francs, v.1190 (Acte 4, scène 3, MONSIEUR-FRANCHARD)
Je les perds. Dans quel temps ! Quand tout me déconcerte, v.1195 (Acte 4, scène 4, LE-CHEVALIER)
C'est dans ce cabinet, qu'on va compter l'argent. v.1197 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
Dans les mots sur l'amour consacrés par l'usage, v.1235 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
Dans votre bouche un vif et violent amour ; v.1245 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
Dans Angélique, c'est la beauté qui me charme, v.1252 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
Conseillez-moi, madame. v.1273 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
Dans mon aveuglement je m'y serais trompée ; v.1283 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
Mais dans cet entretien m'étant tout occupée v.1284 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
Expliquez-vous, madame, s'il vous plaît. v.1286 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
Il vient à l'abordage. v.1311 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
Tâchons de le gagner dans ce péril extrême. v.1328 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
Et ne puis cependant cacher ces mouvements. v.1337 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
Çà plus d'obstacles donc ; venez là-dedans dire v.1412 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
Que vois-je ! Il est ici dans quelque mauvais pas. v.1432 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
Madame, malgré lui je puis vous révéler v.1435 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
Sachez que dans cette entrevue v.1438 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
Madame, il est trop vrai, pour vous il la méprise. v.1457 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
Car, madame, sachez qu'avec tant de naissance, v.1482 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
Dans les mains d'un aîné dont on attend la mort ? v.1491 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
Voilà bien des bonheurs, madame, en moins d'un jour ; v.1519 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
Il les aveugle tous, madame, il nous désole. v.1525 (Acte 5, scène 4, MARIANE)
Dans ses tours et détours il ajuste à propos v.1527 (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
Le cousin est dans quelque embarras. v.1588 (Acte 5, scène 7, MARIANE)
Madame ? v.1620 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
Oui, dans l'instant. v.1620 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
Remarquez que d'ailleurs, madame, à le bien prendre, v.1653 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
Dans l'esprit des romans sans rime ni raison : v.1687 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
C'est-à-dire point tendre et point dans la nature. v.1690 (Acte 5, scène 10, LE-CHEVALIER)
En moi noble fierté, vertu dans un guerrier, v.1699 (Acte 5, scène 10, LE-CHEVALIER)
Défendez-là, madame. v.1710 (Acte 5, scène 10, LE-CHEVALIER)
Tromper en tout, ce n'est que tromper ; mais, madame, v.1749 (Acte 5, scène 11, LAURETTE)
Au lieu que les plus francs dans le siècle où nous sommes, v.1778 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)

LE FAUX HONNÃŠTE HOMME (1703)

Votre nièce et moi nous n'en parlons que pour votre bien : nous sommes au désespoir que votre mari soit mort éloigné de vous dans un voyage ; s'il était mort ici, nous aurions pu nous faire laisser cette succession-là, et nous en aurions mieux usé avec vous, que Monsieur Ariste n'en usera ; nous n'aurions gardé qu'un petit bien honnête, pour nous marier honnêtement. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
Çà il faut que j'entre pour un moment dans l'appartement de la Marquise. (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
Elle me demande Monsieur Ariste pour être arbitre dans une affaire : je ne suis pas la seule qui aie confiance en lui. (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
Il y a si longtemps que nous nous exhortions l'une l'autre à mépriser les établissements mondains. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
Hé bien j'ai toutes les peines du monde à effacer l'impression que ce maraud-là a fait dans ma cervelle. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
Faites la sage, vous avez ces mêmes idées, vous tâchez de les laisser à Paris ces idées-là ; mais je crains qu'elles n'aillent vous atteindre là-bas dans votre solitude. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
Non vraiment, ce Capitaine de Vaisseau a toujours été sur mer depuis qu'Ariste s'est introduit dans cette maison-ci. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
Ariste est doucereux, fade ; celui-ci est brusque piquant, des manières grossières, il paraît même un peu dur, mais dans le fond c'est la meilleure âme... (Acte 1, scène 3, FROSINE)
Avant de vous répondre, Madame, que je vous fasse une question, me haïssez-vous autant que vous me haïssiez autrefois ? (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
Entre mes mains, Madame. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
Cependant je suis chargé d'un dépôt, pour le remettre entre les mains de Monsieur Ariste, je ferai mon devoir, je souhaite qu'il fasse le sien. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
Non, Madame. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
Vous voyez, ma nièce, qu'il n'est point question de vous dans tout cela, je vais songer à vous faire partir dès demain matin. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
Je veux pourtant tâcher de travailler pour vous, et je vais m'éclaircir avec le Capitaine d'une pensée, qui me roule dans la tête depuis hier. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
Madame_la_Comtesse vous attend à cinq heures. (Acte 1, scène 6, JASMIN)
On joue dans l'Isle à cinq heures aussi. (Acte 1, scène 6, JASMIN)
Mais, Madame, vous ne pouvez pas aller partout là tout à la fois. (Acte 1, scène 6, JASMIN)
Madame. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
J'allais prendre congé de vous, Madame ; je pars aujourd'hui. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Vous alliez sortir, Madame ? (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Oui, j'allais me désennuyer en ville, pendant que Monsieur Ariste terminera une affaire importante que j'ai. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
Je vous empêche de sortir, Madame ? (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Mais Madame ; vous ne m'avez averti qu'hier de ce mariage, vous voulez le terminer aujourd'hui ; cela est un peu précipité. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
Apparemment, Madame, cet établissement est fort avantageux ? (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Je ne refuse point de vous obéir, Madame ; mais... (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
La mienne n'est point aveugle, et je vois dans celle que j'aime un mérite brillant, et une raison solide. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
Que deviendrais-je, si j'étais condamné à ne plus voir cette beauté charmante ? (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
Pour vous mettre dans la nécessité d'obéir, celle que vous aimez doit vous ôter toute espérance. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
De tels soupçons peuvent-ils entrer dans votre âme ? (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
Oh tout plein ; on le vient chercher pour cela de tous les côtés, c'est lui qui va partout dans les maisons, faire les plus belles choses qui se fassent. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
Dans les maisons ! (Acte 1, scène 11, FROSINE)
Dis-moi un peu flamand, comment ton maître s'est-il introduit dans cette maison-ci, par exemple ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
Oh dès que mon Maître le vit venir de loin, il courut jusques dans la rue pour l'embrasser : dame c'est là qu'il lui dit de belles choses de coeur... (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
Mais il faut que j'aille au plus vite quérir les lettres de mon maître à ma poste ; car il a des correspondances dans toutes les villes, pour les intrigues d'honneur. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
Je reviens dans un moment, et je te conterai toutes les vertus de mon maître. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
Monsieur, avoir toujours la vérité dans la bouche, et le coeur sur les lèvres, n'est-ce pas un défaut, et le défaut le plus haïssable qu'on ait parmi les hommes ! (Acte 2, scène 2, ARISTE)
Je me vante aussi d'être vraiment homme d'honneur ; on me reproche que je le suis trop, et que cette probité exacte me donne un ridicule dans le monde, je m'en aperçois bien ; mais quoi ? (Acte 2, scène 2, ARISTE)
Il en a disposé en homme équitable ; il s'est souvenu que ceci m'appartenait par certaines raisons secrètes... mais il s'en est souvenu, je dois les oublier moi ; quand on a obligé un ami, c'est une espèce d'ingratitude de s'en souvenir, on doit oublier bien des choses dans la vie, le mal que nos ennemis nous ont fait, le bien que nous avons fait à nos amis. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
En sorte que c'est vous qui lui avez fait du bien ; on ne laisse pas de dire le contraire dans le monde. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
Oui, Madame, n'ayez plus d'inquiétude là-dessus. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
On n'a rien à soi, Madame, quand on a le coeur fait comme je l'ai. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
Çà Madame, parlons net ; quelle part vous êtes-vous proposée que je vous ferais de ce bien-là ? (Acte 2, scène 4, ARISTE)
Il faut que je me contente dans le moment. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
Deux cent mille francs, Madame ? (Acte 2, scène 4, ARISTE)
Vous moquez-vous, Madame, de me demander si peu ? (Acte 2, scène 4, ARISTE)
Je dois plus faire encore : feu votre époux a eu dessein de vous laisser tout ce qu'il possédait ; tout ce qui lui appartenait, doit vous appartenir : je lui appartenais, j'étais à lui, je dois être à vous ; et mon devoir m'oblige à vous offrir mes biens, et ma personne. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
Je ne puis pas ici répondre là-dessus ; il me faut du temps pour y penser : laissez-moi seule un moment dans ma chambre ; n'entrez point avec moi, Monsieur, je vous prie, n'entrez point, n'entrez point. (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
Car enfin mes correspondants m'ont donné des avis sûrs : oui : le Capitaine a un autre Testament qui détruit le mien ; il n'a pas voulu le montrer d'abord ; je pénètre ses vues, il me veut détruire auprès de la Veuve, pour avoir et la veuve et le bien ; mais au moins le pas que je viens de faire, me servira auprès de la Marquise, et je... (Acte 2, scène 5, ARISTE)
J'entends ; oui da, mon maître en fait quelquefois comme cela, qui paraissent d'abord, je ne sais comment, et puis il en fait les plus belles vertus du monde. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
Il y a peut-être dans cette lettre quelque chose de ce que nous cherchons ; décachetons-la. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
Oui da, je crois que tu as raison. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
Un certain fripon lui avait donné des diamants par dépôt, mon maître m'a dit qu'il les avait rendus, et pourtant ce fripon-là se les voulait faire rendre deux fois : il fut à la Justice, le juge demanda tout haut à mon Maître, Avez-vous rendu les diamants ? (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
La tête me fend, je suis à demi morte : je viens de quitter le père et la mère de celle que mon fils épouse ; ce père et cette mère, les plus ennuyeux de tous les pères et mères, m'ont enfermée dans un cabinet pour m'assommer d'un détail de contrats, d'articles, de douaires, de préciputs : je m'échappe comme une furieuse, je sors du cabinet, je donne dans une embuscade de Notaires, d'Avocats qui me demandent la bourse ; allez vite disputer mon bien contre ces Arabes-là. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
Vous me prenez dans un moment fâcheux, je ne puis plus avoir nulle liaison avec vous, il faut nous séparer ; en un mot, j'épouse la veuve de mon ami. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
Oui, Madame, je viens de lui offrir cinq cent mille livres, qu'on m'a pour ainsi dire, restituées par un testament. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
Madame, je ne m'en suis que trop aperçu. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
Oui, Madame, je me suis engagé, je me suis lié, prévoyant que si je me laissais à moi-même, je succomberais au plaisir de me donner à vous : j'ai bien senti que mon coeur... mais Madame, la sincérité m'emporte au-delà du respect ; dès que j'ai une vérité sur le coeur, il faut qu'elle paraisse ; je n'ai pu vous cacher mon amour. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
Madame, je me dois à la Veuve de mon ami par mille raisons, et de plus, puis-je penser à vous sans commettre un crime ? (Acte 2, scène 9, ARISTE)
Car enfin commettre un second mariage, avec une femme qui a un fils, vous épouser Madame, n'est-ce pas déshériter, voler un héritier légitime ? (Acte 2, scène 9, ARISTE)
Mais vous qui êtes si scrupuleux, pouvez-vous en conscience épouser une femme, ayant pour une autre une passion dans le coeur ? (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
Tout cela est vrai : que vous êtes séduisante, Madame, de mette ainsi la raison du côté de l'amour ! (Acte 2, scène 9, ARISTE)
J'admire qu'une folle comme moi, soit plus forte en morale que Monsieur Ariste ; çà voilà donc notre mariage résolu, nous le terminerons dans quelques jours. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
Dans quelques jours, dites-vous ? (Acte 2, scène 9, ARISTE)
Çà faites-le chercher, et amenez-le-moi là-dedans, que nous pensions à son mariage. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
En la pressant trop, je serais suspect ; cependant ce Capitaine va publier ce testament, qui me dépossède ; la Marquise ne voudra plus de moi, il faut tout risquer pour la presser, si je pouvais l'irriter contre son fils, elle terminerait brusquement. (Acte 2, scène 10, ARISTE)
Mille bonnes qualités vous ont acquis mon coeur ; mais le nom d'ami ne se doit donner que longtemps après le coeur ; cependant vous avez besoin de moi, je puis vous être utile, cela me détermine à vous donner avant le temps ce nom d'ami, si commun, et si peu connu dans le monde, ce nom qu'on donne si facilement, et dont les devoirs sont si difficiles à remplir ; en un mot ce nom qui me livre à vous sans réserve : comptez donc sur moi, je suis votre ami. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
Si ma mère savait que je pense à une fille déshéritée, elle serait femme à me déshériter moi-même : cependant Angélique déshéritée, m'en a paru mille fois plus aimable, et son malheur a redoublé ma passion. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
Vous entrez dans mes intérêts comme moi-même. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
Cependant elle m'a tenu tantôt certains discours... (Acte 2, scène 11, ARISTE)
Je crois même en avoir entendu dire quelque mot dans le logis. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
Madame, on vient encore de m'apprendre... (Acte 2, scène 13, LE-CAPITAINE)
Si vous jugez mal de mes démarches, j'appelle de vos jugements à moi-même ; car chacun porte dans son coeur ce Tribunal... (Acte 2, scène 14, ARISTE)
J'ai peur, je vous l'avoue, j'ai peur que cette imposture ne vous fasse attribuer à ma crainte le pas que je vais faire ; cependant pour l'intérêt seul de la Veuve, je dois vous la céder, à vous qui êtes maître du bien, que je lui avais offert : je vous promets par ce motif seul d'agir auprès d'elle pour vous, contre moi-même : entrez toujours Monsieur, j'ai un mot à écrire chez moi, et je redescends. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
Il est là dans cette galerie avec Angélique, il tâche de la persuader qu'elle se laisse épouser par Valère incognito, sans le consentement de la Marquise. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
C'est pour mieux faire donner notre homme, dans le piège que je lui tends. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
Ce qui me réjouit le plus, c'est que tu crois me fâcher, quand tu me fais plaisir ; mais ce qui s'appelle plaisir à la lettre ; plaisir : car en me désobéissant tu m'autorises à faire une certaine démarche ; je n'attendais qu'un prétexte, tu me le fournis, cela est heureux. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
Non Madame, je viens vous donner un avis qui vous regarde. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
Madame, sans trop pénétrer les vues que Monsieur Ariste peut avoir sur vous, j'ai cru qu'il vous était important de connaître à fond son caractère. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
Cet homme-là, Madame, après une longue conversation, où j'ai cru démêler qu'il avait grand intérêt de vous brouiller avec Monsieur votre fils, m'a enfin proposé de l'épouser sans votre consentement. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
En vous détrompant d'un homme que vous estimez, Madame, je vous fais peut-être quelque chagrin ? (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
Ce que j'ai, suffit pour entrer dans une retraite. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
C'est le parti que je vais prendre, Monsieur, ne vous flattez plus d'aucune espérance : dans la disposition, où je vois ma tante, je n'ai plus nulle ressource ; comptez là-dessus, et prenez le parti d'obéir à Madame ; je vous en conjure par toute la tendresse que vous avez pour moi. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
Non, Madame, votre consentement serait inutile, je ne veux point devoir ma fortune à un époux. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
Non, Madame. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
Adieu Madame. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
Elle prend la chose à merveille ; car dans le fond, ce qui me charme en elle, c'est la générosité ; si elle acceptait, elle cesserait d'être généreuse, et je cesserais peut-être d'être charmée. (Acte 3, scène 5, LA-MARQUISE)
Madame a raison, il faut que vous épousiez une fille opulente : mais Madame si par hasard Angélique devenait riche. (Acte 3, scène 5, FROSINE)
Non, je le vois encore dans la galerie, je vais lui dire de m'aller attendre chez moi pour terminer ; moi j'entrerai chez la Veuve, sans qu'il le voie. (Acte 3, scène 6, LA-MARQUISE)
Respirons un moment ; après avoir pris des mesures si justes, nous serions bien malheureux, s'il allait deviner qu'il pourrait épouser à présent la Veuve sans rien risquer : mais l'espérance de la Marquise l'amusera, pendant que... (Acte 3, scène 7, FROSINE)
Frosine, tu me vois dans une colère. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
Comme j'entrais là-dedans pour le chercher, j'ai entendu ce Valère qui dit des faussetés de mon maître : par la morbleu ! (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
Oui, vraiment, car tout ce qu'on dit là-dedans à la Veuve, c'est parce que la Veuve veut épouser ton Maître. (Acte 3, scène 8, FROSINE)
Je m'en vais encore écouter là-dedans : je rirai bien à cette heure, que je sais la finesse. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
La joie fait que je ne saurais me taire, car tout le monde travaille là-dedans pour votre fortune. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
La Marquise est là-dedans ? (Acte 3, scène 10, ARISTE)
Non morbleu, Madame, non ventrebleu, je ne vous ménagerai plus. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
Le tour est naturel, car dans le fond c'est une justice. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
Il y a dans vos brusqueries un fonds de franchise aimable, j'aime la sincérité jusques dans les calomnies. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
Voilà ce qui s'appelle parler franchement ; vous valez cent fois mieux comme cela dans votre naturel, que quand vous étiez hérissé de grandes maximes. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
Monsieur, je ne viens plus vous proposer le mariage, vous êtes engagé de coeur, avec Madame la Marquise, je ne veux point vous contraindre ; comme elle est riche, et que je ne le suis pas, elle consent que vous me rendiez mon bien ; il y un Notaire là-dedans, cédez-moi toutes les prétentions que vous avez ; il n'y a rien à dire là-dessus, que oui ou non. (Acte 3, scène 12, LA-VEUVE)
Les choses ont changé, Madame, je ne suis plus dépositaire du bien ; et Monsieur qui est vraiment homme d'honneur, vient de me déclarer que le défunt m'engage à certaines restitutions secrètes... (Acte 3, scène 12, ARISTE)
Vous en faut-il davantage ? (Acte 3, scène 12, FROSINE)
Ne m'abandonnez pas dans mon repentir. (Acte 3, scène 12, LE-CAPITAINE)
Je vous ai promis, Madame, de vous rendre tout ; mais ce sera pour marier Angélique à Monsieur, qui est galant homme. (Acte 3, scène 13, LE-CAPITAINE)

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LE DÉDIT (1719)

Car chacune se tient dans son appartement. v.12 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
Leur dureté pour vous les condamne. Ah, Valère ! v.17 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
Prend un ton doucereux, et mêle à ses dédains v.36 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
Même dans des moments j'ai cru l'avoir gagnée, v.54 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
Dans sa vivacité brouillonne et turbulente, v.57 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
Faire dans ma province un autre mariage v.102 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
Tromper finement, c'est vertu dans un valet ; v.132 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Vous auriez cru que c'est un vice dans un maître. v.133 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Dans la même maison je les vois toutes deux. v.176 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Madame... v.219 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
Qui voit avec dédain l'objet le plus aimant v.224 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
Je frissonne, madame, v.233 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
Dans le voeu qu'elle a fait de bien garder son coeur ! v.236 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
Dans l'histoire voulais, pour distinguer ma place, v.241 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
J'appelle un mariage un dédale, un écueil. v.247 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
Pendant que nos amours sont encore secrets, v.264 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
Cependant en secret j'espérais, mais je crains... v.288 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
Loin de vous condamner, j'aurais la complaisance... v.381 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
Ahi ! Soyez sûre aussi de ma condescendance: v.382 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
Pendant que je suis libérale, v.457 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)

LA MALADE SANS MALADIE (1699)

Dire à une fourbe qu'elle est fourbe, et à Madame votre tante qu'elle se porte bien, ce sont deux vérités aussi offensantes l'une que l'autre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
On ne vient à bout de rien avec cette espèce de sincérité, qui montre toujours le côté du vrai : pour réussir dans le monde il faut une sincérité à deux envers. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Elle vous haït par exemple beaucoup plus que vous ne la haïssez ; cependant, voyez comme elle vous caresse au moment qu'elle veut vous ruiner ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Quand on a le coeur sensible on souffre bien dans la vie : dis-moi, Lisette, comment mon amie a-t-elle passé la nuit ? (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
Tu plaisantes toujours ; mais dans le fond elle n'a pas tort de craindre. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
Mais je vous les pardonne en faveur de votre sincérité ; j'aime la sincérité jusques dans les injures. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
Il faut l'éloigner, Lisette, empêchons qu'elle ne le voie davantage. (Acte 1, scène 3, LUCINDE)
Il y a de plus dans l'air d'aujourd'hui certaine vapeur assommante. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
Les inquiétudes de nuit sont dangereuses, je vais te faire prendre quelque chose pour cela, viens te recoucher. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
C'est pour cela que tu es tant d'ascendant sur moi. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
Ascendant à part avoue que Valère a de bonnes qualités ; il me plaignait tant hier. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
Non, vous dis-je, non, vous n'entrerez point, Madame est très mal, elle ne se lèvera point d'aujourd'hui. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Je suis ravi, Madame, de vous voir plus de santé qu'on ne dit. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
Oui : elle a de l'ardeur dans les yeux. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Excusez, Monsieur, si je vous quitte, il n'y a que la régularité du régime, qui me fait subsister, et il faut que je prenne certaines choses à certaines périodes ; si vous voulez revenir dans une heure... (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
Je conviens qu'elle est vive, et veut ce qu'elle veut dans le moment qu'elle le veut ; mais elle n'aura jamais de passion suivie. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Ce ne sont que des saillies de caprice qui retombent toujours dans sa manie principale, et vous aimant aujourd'hui à la fureur, persuadez-lui que l'amour donne la fièvre, elle vous troquera demain contre le quinquina. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Je croirais bien que c'est là le fond de son caractère, et je comprends que je puis encore faire quelque tentative dans la nécessité où je me vois de gagner sa confiance. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
En voilà assez de dit, séparez-vous ; il serait dangereux qu'on vous vît trop ensemble. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Çà, allez m'attendre à votre chambre vous : et vous, entrez dans le Jardin ; je vais voir ce qui se passe là-dedans. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Réjouissez-vous, vous dis-je, riez, sautez, dansez. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
C'est assez pleurer dans le fond, car ce n'est presque pas une mort que cette mort-là ; et on ne peut pas dire que le défunt ait perdu la vie, car on n'a plus de vie à perdre à quatre-vingt-quinze ans. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
Votre maître est donc là-dedans ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Monsieur je vous rejoindrai dans un instant. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Il s'appelle le Marquis... le Marquis de... de Faussinville ; il est là avec Lucinde : je n'ai pu m'introduire dans leur conférence ; mais Lucinde a beau négocier avec lui, on ne saurait vous ôter cinquante mille écus, dont vous héritez pour votre moitié. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Je vais voir ce qui se passe là-dedans. (Acte 2, scène 1, ANGÉLIQUE)
Très ancienne, Madame, très ancienne. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
L'Histoire Romaine en fait foi ; et l'Histoire Normande assure que Robert le Roux était brave soldat, grand Capitaine, et faisait ses écritures lui-même ; et moi qui ne suis que le maître clerc de Monsieur_le_Marquis, je plaide de naissance. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
Mon père plaidait, mes enfants plaideront, et ma mère qui n'était qu'une femme plaidait aussi. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
Vous fondez sur ce que vous tenez dans vos mains. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
Ça, Monsieur, afin que je puisse vous seconder dans vos desseins, voyons si je suis au fait ; car intrigue normande est une énigme obscure. (Acte 2, scène 3, LAVAL?E)
Dans le fond, une épouse malade a son mérite ; c'est le trop de santé qui rend les femmes inquiètes ; une femme infirme, qui garde la chambre, est plus fidèle qu'une autre. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
Je te l'avoue, l'état où je te vois, me fait trembler ; rien n'est plus dangereux que ces verves de santé surnaturelle. (Acte 2, scène 5, LUCINDE)
Vous me voyez, Madame, dans une surprise qui m'a rendu immobile. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
Votre beauté m'étonne, Madame ; j'avais conçu l'idée d'une personne infirme, pâle, maigre : quel coloris ! (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
Je m'explique, Madame, je m'explique. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
Je ne dis pas que je souhaitasse dans une maîtresse ces maladies assommantes ; néphrétique, pleurésie, fièvre continue ; on peut me plaire à moins ; mais une migraine douce, insensible, assez d'émotion pour animer le teint, un de ces rhumes légers, qui attendrissent la voix sans la grossir, qui couvrent un bel oeil d'une vapeur humide, et perlée. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
Dans les personnes robustes tout est grossier, les sentiments, les manières, les inclinations ; c'est pourquoi j'ai toujours souhaité de pouvoir épouser une femme délicate, et maladive. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
Qui s'en mêlera donc, Madame ? (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
Je vous en prie, dans une heure vous me rendrez réponse. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
Tu es un sot : te faut-il plus d'une entrevue pour mettre une servante dans tes intérêts ? (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
Le faux-fuyant sera dans la forme. (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
Nous vous ferons Dame de vingt Paroisses ; vous aurez fiefs à foison, haute, basse et moyenne justice ; redevances, mouvances, quints et requints, chapons, fois et hommages ; un Seigneur enfin jeune, et bien fait, avec qui vous serez Marquise que rien n'y manquera. (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
Vous, Monsieur, pour vous instruire à fond des choses, faites l'office d'ami de la famille, et tâchez de tirer quelque éclaircissement du Marquis, le voilà dans le jardin, abordez-le, faites-le parler ; moi je ferai parler Lucinde. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
Mais nous voilà encore dans les raisonnements vagues : répondez-moi juste : vous avez entre vos mains la clef de ces affaires-ci, refuserez-vous de donner les lumières, et les éclaircissements ?... (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
Il y a peut-être dans ses titres des nullités qui ne se découvrent qu'en disputant le terrain. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
On n'embrouille point ; au contraire chacun met sa cause dans le plus à beau jour qu'il peut ; c'est une science, un art juridique. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
Je blâme la supercherie, faux témoignages, exploits soufflés, tout cela ne vaut rien, je me retranche dans la procédure loyale, je cherche la justice dans les formalités judicieusement établies par le formulaire, la coutume, le Praticien Français. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
Elle m'avait pourtant dit de revenir dans une heure. (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
C'est dans l'occasion qu'on connaît les vrais amis. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Prends garde à tout ; je reviendrai dans une heure. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
C'est ce qui nous a déterminés à venir trouver ma tante ; pendant qu'elle est seule, nous allons lui proposer un accommodement. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
Elle a enveloppé une pincée de poivre blanc dans une cerise confite, et lui a fait avaler le brûlot. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
Notre visionnaire a senti la chaleur qu'elle a prise pour une inflammation de poitrine, on l'a menacé de la fièvre, la peur lui a donné le frisson, elle s'est emmitouflée dans son maillot d'hermine, et s'est retranchée là contre les vents coulis : mais l'amour est plus subtil que les vents coulis, elle a soupiré à votre intention. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
On vous le persuade, Madame, mais pour peu que vous fassiez d'attention sur son procédé... (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
En vérité, Madame, je ne puis plus me taire, je vois dans votre fausse amie une malignité, une noirceur d'âme... (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
J'ai compris qu'il voudrait bien se joindre à l'une de vous pour plaider l'autre, c'est ce que je veux empêcher en vous accommodant. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
Mais, Madame, considérez... (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
Madame... (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
Oui da oui. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
Je ne sais si vous m'avez entendu ; mais dans la colère, où je suis, je recommencerai, si vous voulez. (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
Me suis-je écrié, pendant qu'on nous promet ?... (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
Hé bien, ma chère damoiselle ? (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
Il est dans une fureur, dans une rage... (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
Oui, la manière adroite dont vous m'avez ballotté, trigaudé, leurré tourné, viré, m'enlève, m'enchante : vous me voyez passionné pour vous, et cela sans faiblesse, car ce ne sont ni vos yeux, ni votre bouche, ni votre teint ; je ne suis point sensible à ces fadaises-là, moi : ce qui me touche dans une femme, c'est son esprit subtil et façonné, un coeur politique : ne se passionner qu'avec réflexion et ruser naturellement, faire la naïve et la franche, en allant à ses fins. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
Mon amie m'a voulu donner des marques de son amitié, j'avoue que je suis dans le dessein de les accepter. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
Une honnête fille, et un Normand ne disent oui que le plus tard qu'ils peuvent ; mais Madame est trop politique pour vous refuser. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
Va toujours faire transcrire ceci, nous irons le signer dans un instant. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
Me transporter dans les hivers ? (Acte 4, scène 4, LA-MALADE)
Madame je viens d'écrire en Normandie pour quelque éclaircissement sur votre succession. (Acte 4, scène 6, VALÈRE)
Hé bien, Valère, dans quels sentiments avez-vous laisser ma Tante ? (Acte 4, scène 7, ANGÉLIQUE)
Ses maux occupent pourtant la première place dans son imagination, Valère n'y tient que la seconde ; vous voyez qu'elle est résolue de consulter pour son mariage cet habile Médecin, qu'elle a tant souhaité de voir, et que vous craignez tant qu'elle ne vît. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Est-ce que tu l'as mis dans nos intérêts ? (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
Celui-ci est un esprit universel ; il a de l'étude et de l'ignorance, de la politesse et de l'effronterie ; il est babillard, historien, nouvelliste, médisant, il sait tout hors la médecine, et c'est ce qui met un Médecin en vogue parmi les Dames. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Je me suis déchaînée contre le mariage en sa présence, car elle m'a pensé chasser vingt fois, parce que je n'entrais pas dans ses vues intéressées ; elle a bien peur qu'un mari ne prenne sa place auprès de vous : franchement, je vous conseille moi d'épouser Valère. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
Épousez-le dès aujourd'hui, si votre santé vous le permet da. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
C'est la dernière mode, Madame, et toutes les femmes, qui sont curieuses de leur santé, ont banni les Médecins noirs ; elles aiment mieux les Médecins de couleur : en effet ils sont enjoués, galants, badins, traitent la médecine cavalièrement. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
Je déciderai, Madame, quand je vous aurai fait seulement trente ou quarante questions sublimes ; car je dédaigne le terre à terre de la Faculté. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
Je viens d'entendre une sonnette perçante, c'est cette sonnette du voisin, qui m'a fait un tintamarre dans le crâne, comme un coup de tonnerre ; la fatale sonnette ! (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
Je n'ai plus de question à vous faire, Madame, et cette faiblesse de tête me fait connaître à fonds la fragilité de votre constitution ; j'ai tant vu de ces cerveaux à sonnettes : oui, Madame, Sans vous étudier davantage, je lis dans votre tête à crâne ouvert, et j'y vois des membranes d'une délicatesse... (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
Il faut le calmer, Madame, et sur ce pied-là les moindres passions vous sont mortelles. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
Madame, je viens vous donner avis que... (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
Pour guérir, il faut vous ensevelir dans une tranquillité paresseuse. (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
Dans un repos oisif. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
Voyons encore, s'il n'y aurait point dans le pouls de Madame, quelque ressource pour le mariage : ah Ciel ! (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
Enfin, Monsieur, ma destinée veut que je ne sois propre à rien dans le monde, qu'à prendre un parti que je vous dirai : Monsieur le Médecin entrez dans ma chambre, j'irai vous satisfaire dans un moment. (Acte 5, scène 5, LA-MALADE)
Je n'en puis plus ; je vous conjure de ne me pas faire parler davantage... (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
Je l'accepte aussi moi, ce mariage-ci est le plus sûr ; va vite amuser Faussinville, pendant que j'épouserai Valère. (Acte 5, scène 3, LUCINDE)
Sa perfidie est claire, lisez à votre tour Madame. (Acte 5, scène 9, VALÈRE)
Elle disait que c'était ma nièce qui s'entendait avec Monsieur, et c'était elle-même ; que de tromperies ceci me fait apercevoir !... (Acte 5, scène 9, LA-MALADE)

LE DOUBLE VEUVAGE (1699)

Il ne faut pas condamner une Pièce sur le titre, mais tu pourras condamner le titre, quand tu auras vu la Pièce entière. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
C'est pour le savoir qu'il faut l'écouter : le silence, qui règne à présent dans le parterre, t'apprend que les gens de bon esprit écoutent avant que de juger. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
Tu n'en trouveras point dans cette Pièce-ci. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
De quoi s'agit-il dans ce Poème ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Je vais te le dire : premièrement la Scène est dans le Château d'une Dame d'une grande qualité, d'une Comtesse. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
Est-ce qu'il y a des chansons dans la Pièce ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Des chansons demeurent dans la tête, on emporte cela. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Pourquoi non, j'y danse bien moi derrière les Acteurs. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
J'entends les violons, on commencera dans peu : où vas-tu te placer, sur le Théâtre ? (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
Dans les Loges ? (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
Dans le Parterre ? (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
Où je me place d'ordinaire, dans les foyers. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Dans les foyers pour bien entendre ! (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
On ne laisse pas d'avoir souvent dans les foyers, des scènes aussi comiques que sur le Théâtre. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
Je suis ravie de vous voir de retour, Monsieur ; il y a une heure que je vous cherche dans le Château, dans les jardins ; partout enfin. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
Madame_la_Comtesse, toute la maison et moi, Monsieur, nous vous attendons avec impatience ; mais dites-moi vite des nouvelles de votre Oncle, est-il mort ou en vie ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
Nous sommes dans la même incertitude. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
Il n'y a que ma Maîtresse qui en soit certaine ; nous lui avons confirmé cette mort, pour la faire tomber dans le panneau que nous lui tendons ; elle se croit veuve, c'est là-dessus que nous fondons le projet de votre mariage... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
Je vous dis que pour faciliter votre mariage avec Thérèse, Madame_la_Comtesse qui vous protège tous deux, a fait jouer mille ressorts pour certifier à ma Maîtresse, que votre Oncle est mort ; elle est si sûre d'être veuve, qu'elle a pris le deuil dès hier... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
Je sais tout cela, je viens d'entretenir Madame_la_Comtesse. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
Elle me reçoit en sautant, dansant, je la vois accourir d'une gaîté... (Acte 2, scène 1, DORANTE)
J'en voudrais dans une maîtresse, mais dans une épouse... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
C'est un agrément bien dangereux pour le mari. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
Après m'avoir vu contre elle dans un chagrin... (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Dans le Printemps, v.2 (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
La danse et les chants ; v.4 (Acte 2, scène 2, TH?R?SE)
On dit aussi que dans le Printemps, v.5 (Acte 2, scène 2, TH?R?SE)
On dit aussi que dans le Printemps, v.8 (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
Vous voilà aussi vous, on ne vous voit quasi pas là ; vous êtes enveloppé dans votre humeur sombre. (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
Presse-la de s'habiller, car Madame_la_Comtesse veut la voir tout à l'heure. (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
Cette joie serait à sa place, si vous étiez sûre que votre mariage réussit ; mais dans la situation où nous sommes, vous devriez trembler ; et si vous aimiez, on vous verrait comme moi inquiète, agitée ; et dans l'horreur d'une incertitude cruelle, languir, soupirer, gémir... (Acte 2, scène 3, DORANTE)
Au contraire, Madame, je suis inquiète, agitée ; et dans l'horreur d'une incertitude cruelle, je languis, je soupire. (Acte 2, scène 4, THÉRÈSE)
Madame, si vous pouviez tirez beaucoup d'argent de ma Tante, et ne vous guères moquer d'elle : il faut avoir pitié des affligées. (Acte 2, scène 4, THÉRÈSE)
Quoi qu'il en soit, je vous prie de l'épargner ; car enfin si son affliction est fausse, la mort de mon Oncle est peut-être véritable, et mon Oncle avait l'honneur d'être votre Intendant. (Acte 2, scène 4, DORANTE)
J'ai su ce matin de Frosine, qu'elle gardait dans sa cassette, un habit de deuil tout prêt pour la mort de son mari. (Acte 2, scène 4, LA SUIVANTE)
Mademoiselle, il faudra que vous chantiez quelque petit air dans l'Opéra que Gusmand me prépare. (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
Je voudrais que votre Suisse fût ici, car il chante plaisamment ; sa femme est d'assez bonne humeur, et danse assez bien pour une Suissesse. (Acte 2, scène 5, LA SUIVANTE)
Réjouissez-vous Madame, mon mari vient d'arriver des Eaux. (Acte 2, scène 6, LA SUISSESSE)
J'en suis ravie ; il va nous apprendre si mon Intendant est mort ou en vie : ne te l'a-t-il point déjà dit ? (Acte 2, scène 6, LA COMTESSE)
Madame, pour paraître devant vous en courrier poli, il est allé se friser, se poudrer. (Acte 2, scène 6, LA SUISSESSE)
Ne vous moquez point de lui, Madame, il était allé aux Eaux, pour se bien porter, et pour me plaire ; car comme il m'aime beaucoup, j'aime sa santé. (Acte 2, scène 6, LA SUISSESSE)
Voici votre Suisse, Madame. (Acte 2, scène 6, LA SUIVANTE)
Ne perdons point de temps en révérence, dites-moi si mon Intendant est mort ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
Je savoir tou ces chouse-là dans l'extrême exaltitude. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
Ma Jornale, c'est de la parole sans papier, car je l'écriva dans mon jugement, par trois petites chapitres ; ce que nous partâmes, ce que nous séjournîmes, et ce que nous revenâmes. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
Voilà une relation dans un bel ordre ! (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
À l'égard de premièrement, Monsieur notre Intendant, l'être fort ridicule, fort ridicule ; il dit qu'il y a dix ans que sa femme a du mariage, et qu'elle n'a point de génération ; et que c'est pour cela qu'il allait quérir des enfants aux eaux, vla de quoi il m'entretena tant qu'il arrivit... (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
À l'égard de secondement, Monsieur l'Intendant est encor pu ridicule, car j'aime le bon vin moi, et lui fut aux eaux pour boire de l'eau, et dans cette eau-là, au lieu d'enfants, il y trouvit tant de maladie, tant de maladie, qu'il en était mort quand il en ressuscitit. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
Quand arrivera mon Intendant, où l'avez-vous laissé. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
Ça Mademoiselle, que celles de mes femmes qui savent danser se préparent pour la Noce que je prétends faire. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
Le voici, je crois qu'il compose, car il marche de mesure ; tenez, tenez, Madame, de la force dont il se tourmente, il est possédé du démon de la Musique. (Acte 2, scène 7, LA SUIVANTE)
La, la, la, la, la, non ce début-là est dans Lulli... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
Je suis bien malheureux de n'être venu qu'après lui, car parce que j'ai dans la tête tout ce qu'il a fait de beau, on dit que je le pille.... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
Pardon, Madame, pardon... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
J'aperçois la Veuve dans la galerie, je vais au-devant d'elle. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
Pendant deux ans ! v.16 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
Elle m'a fait pitié, quand Madame_la_Comtesse lui a certifié son Veuvage ; c'est un coup de poignard qu'elle lui a enfoncé dans le coeur. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
Ces sentiments m'étonnent dans une femme, qui se pique d'une régularité de moeurs... (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
Elle est régulière dans ses moeurs de parade ; mais chez certaines femmes les moeurs de parade et les moeurs négligées sont aussi différentes, que coiffure de jour et coiffure de nuit. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
Tout bien considéré, je conclus que le mari et la femme excellent également dans l'hypocrisie conjugale. (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
Oui l'intérêt lui seul produit dans certaines familles plus d'embrassades fausses, que l'amour et l'amitié n'en produisent de sincères dans tout Paris. (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
Ménagez votre poitrine, Madame, ménagez votre poitrine : gémir, soupirer, sangloter, toutes ces démonstrations de douleur vous feraient plus de mal, que la douleur même. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
Ça, Madame, n'éludez point la proposition que je vous fais ; répondez-moi précisément : vous n'aimez point à voir votre Nièce, je veux l'éloigner de vous, et la marier en Province : ne voulez-vous pas bien lui faire quelque présent ? (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
Madame, depuis ce temps-là je n'ai pris aucune nourriture. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
Répondez-moi donc, Madame, consentez-vous... (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
Non, je ne serai pas en vie dans quatre jours. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
Je pleurerai encore dans trente ans. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
J'ai l'esprit troublé, Madame, je ne suis pas en état de parler d'affaires, je suis si faible. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
Madame, dans l'abîme d'affliction où je me vois, la retraite et la solitude... (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
Non, non, je suis trop affligée ; je veux qu'elle passe sa vie dans un couvent. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
Écoutez, pour parvenir à un second mariage, vous avez besoin des grands biens que votre époux vous laisse, et ces grands biens ayant été gagnés d'une certaine façon dans mes affaires... je pourrais... (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
C'est pourquoi, je vous prie de ne me point refuser dix mille écus que vous avez dans votre cassette ; je vous en prie, je vous en prie. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
Madame_la_Comtesse pourrait bien vous chicaner, oui. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
Vous me direz, qu'elle ne peut faire que de mauvaises chicanes à la Veuve d'un honnête Intendant, qui s'est enrichi comme les autres, à embrouiller des affaires ; mais enfin, si elle allait vous faire rendre par injustice, ce que votre mari a gagné équitablement. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
C'est pourquoi vous devez contenter Madame_la_Comtesse, afin que possédant paisiblement de grands biens, vous trouviez quelque jeune homme qui soit votre appui. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
Frosine, si je pense m'accommoder avec Madame_la_Comtesse, ce n'est que pour avoir du repos : mais avant que de lui rien donner, je veux consulter quelque homme d'esprit. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
À propos, Madame, Dorante est arrivé ce matin. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
Oui, Madame, il est homme d'esprit, Dorante. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
Va lui dire qu'il vienne me trouver dans le Jardin. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
Tout à l'heure, Madame. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
J'ai tourné son esprit de façon, qu'elle me laisse arbitre entre elle, et Madame_la_Comtesse ! (Acte 3, scène 1, DORANTE)
Je vais bien faire rire Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 1, THÉRÈSE)
Frosine, tout va le mieux du monde, tu me vois dans une joie... (Acte 3, scène 2, THÉRÈSE)
Quoi dans le moment, que je suis convaincu, que je serais heureux ! (Acte 3, scène 2, DORANTE)
L'Intendant de retour ! (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
Car enfin ce n'est pas Madame_la_Comtesse qui est morte, tous ses gens seraient aussi en deuil. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
Il faut s'attendre à tout dans la vie. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
Dans le moment qu'elle vous apparut... il lui prit... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
L'intérêt la rendait caressante ; mais dans le fond elle avait une dureté pour vous. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
Si vous aimez encore cette petite Thérèse, je vous plains, car Madame_la_Comtesse la marie aujourd'hui. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
C'est de quoi j'ai voulu vous avertir en ami ; mais avant que d'entrer en matière là-dessus, il est essentiel que vous évitiez Madame_la_Comtesse, jusqu'à ce que nous ayons pris quelques mesures avec Thérèse ; mais cachez-vous vite au fond de cet appartement, pendant que j'irai avertir Thérèse. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
Mon idée est bonne, il donnera dans le panneau, c'est un petit génie faible, habile dans les affaires, et sot partout ailleurs. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
Monsieur le Maître, notre Intendant est revenu, quel malheur ! (Acte 3, scène 7, LA SUISSESSE)
Consolez-vous dans ce fauteuil. (Acte 3, scène 9, UN LAQUAIS)
En attendant que Gusmand vienne, chantons une petite chanson à boire. (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
Pendant qu'il fera le gille, v.73 (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
Ça, Mademoiselle, entrez là-dedans. (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
Consolez-vous, ma chère enfant, j'empêcherai bien que Madame_la_Comtesse ne vous marie. (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
Madame_la_Comtesse dit, que cet homme-là fera fortune. (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
J'en suis si charmé, si transporté, que je vais de ce pas trouver Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
La voilà dans la galerie. (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
Ne craignez rien, nos deux défunts ne sauraient se rencontrer sitôt ; car Dorante s'est emparé de la femme dans le jardin, et nous tenons ici le mari : Madame_la_Comtesse a le mot, et elle va le ramener dans son appartement. (Acte 3, scène 11, GUSMAND)
Il faut que vous mettiez à contribution l'amour du vieillard veuf, pendant que Dorante fait consigner sa vieille veuve. (Acte 3, scène 11, GUSMAND)
Point du tout, Madame, mais enfin... (Acte 3, scène 12, L'INTENDANT)
Je n'ai qu'un mot à vous dire là-dessus, si vous voulez que je ne marie point Thérèse, et que je vous la garde, pour vous consoler de votre veuvage dans quelque temps d'ici, il faut que vous fassiez du bien à votre neveu ; vous savez que je l'estime, je vous ai parlé cent fois inutilement pour lui, je me sers de l'occasion ; le Notaire est là-dedans, je vais marier Thérèse à vos yeux, si vous n'assurez quelque bien à votre neveu. (Acte 3, scène 12, LA COMTESSE)
Je suis raisonnable, Madame. (Acte 3, scène 12, L'INTENDANT)
Nous allons voir : mais pour convenir de nos faits, entrons dans mon appartement, suivez-nous Thérèse, votre présence facilitera cet accommodement-ci. (Acte 3, scène 12, LA COMTESSE)
Je feins de ne rien comprendre à ses discours passionnés ; mais moins je lui parais intelligent, plus elle se rend intelligible ; je n'y pouvais plus tenir ; je l'ai laissée seule dans le jardin, où elle est restée pour cacher son trouble : elle soupire, elle s'agite. (Acte 3, scène 13, DORANTE)
Vous voyez dans un neveu les cendres vivantes de son oncle. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
Oui dans ce moment même, j'entends ses plaintes, le son de sa voix est actuellement dans mes oreilles. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
Madame ? (Acte 3, scène 14, DORANTE)
C'est une chose merveilleuse que la ressemblance dans les familles. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
Ce qui me charmait encore dans mon époux, c'est votre douceur, votre esprit, votre personne enfin. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
Madame, je vous ai dit de quelle conséquence il est pour vous, de contenter au plus vite Madame_la_Comtesse ; vous ne m'honorez point de votre attention. (Acte 3, scène 14, DORANTE)
Car dans la suite... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
Je vous dirai seulement, qu'ayant fait réflexion sur ce que Madame_la_Comtesse ne veut point me dire quel est le mari qu'elle destine à ma nièce, je crains que ce ne soit vous. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
Moi, Madame ? (Acte 3, scène 14, DORANTE)
Je le crois ; mais de peur que Madame_la_Comtesse ne vous donne malgré vous à ma Nièce, j'ai résolu de ne donner mon argent, qu'en signant le Contrat de ma nièce, avec un autre mari que vous, avec un autre... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
Voyons ce que deviendra tout ceci, le mari est resté seul dans cet appartement-là, sa femme est seule dans celui-ci, ils ont tous deux la bride sur le col. (Acte 3, scène 17, GUSMAND)
Madame_la_Comtesse croyait avoir trouvé sa dupe, et tirer de l'argent de moi, sans me donner Thérèse : elle veut la marier de force à un autre ; mais Thérèse serait au désespoir de ne me pas épouser : elle m'a promis qu'elle ne serait jamais à d'autre qu'à moi, je lui ai dit tout bas de me venir retrouver pour prendre des mesures ; elle y viendra : attendons-là ici. (Acte 3, scène 18, L'INTENDANT)
Elle tremble en m'appelant son mari ; elle craint Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
Notre Intendant est outré de n'être plus veuf : il peste contre Madame_la_Comtesse qui lui a donné cette fausse joie ; mais il n'ose rompre avec Gusmand, il craint qu'il n'apprenne à sa chère épouse son infidélité. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
Toutes les caresses qu'elle m'a faites pendant dix ans, ce n'était que pour avoir mon bien ? (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
Qu'un mari souhaite vivre plus longtemps que sa femme, cela est dans la nature, cela. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
Enfin je dissimulerai, pour conserver la paix chez moi, et mon honneur dans le monde. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
Ça, commencez votre dissimulation par Madame_la_Comtesse : allez rire avec elle du tour qu'elle vous a joué, et plaisantez-en à la barbe des gens, afin qu'ils n'en rient point à la vôtre. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
C'est la force du sexe, que d'avoir ces faiblesses à commandement ; car dans les grands accidents, quand l'attaque est trop forte, une femme se sauve dans l'évanouissement. (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
Tu m'abandonnes dans ma colère, je suis outrée... (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
contre Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
Oui, c'est une traître que cette Madame_la_Comtesse ; mais votre mari mérite aussi votre colère, premièrement parce qu'il est en vie, et de plus, parce qu'il est infidèle ; mais de peur qu'il ne s'aperçoive que vous l'êtes aussi, feignez, comme je vous l'ai dit, d'être ravie de le revoir. (Acte 3, scène 4, FROSINE)
Je tremble de peur qu'il ne me soupçonne ; j'aurai peut-être dans mon trouble nommé Dorante innocemment. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
Courage, Madame. (Acte 3, scène 5, FROSINE)
Cela est vrai, il me vient des mouvements de colère... contre Madame_la_Comtesse... (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
Je suis outrée... contre Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
Hon que je hais Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
Voici Madame_la_Comtesse qui vient se réjouir ; nous allons chanter et danser toute la nuit, et ce n'est pas trop pour trois mariages, que je vois sur le tapis. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
Le vôtre premièrement : car Madame_la_Comtesse regarde cela comme un mariage tout neuf. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
Et vous, Madame, vous avez bien compris, que l'argent qu'on vous demandait, c'était pour marier votre nièce en basse Normandie ; comme vous n'avez rien voulu donner, Madame le Comtesse fait ces deux mariages à ses dépens. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
Éloignez-le, Madame, c'est ce que je souhaite. (Acte 3, scène 6, L'INTENDANT)
Vous me faites plaisir, Madame. (Acte 3, scène 6, LA VEUVE)
Madame voudrait bien qu'on n'éloignât point... sa nièce unique. (Acte 3, scène 6, FROSINE)
Je ne croyais pas que vous les aimassiez tant ; votre tendresse pour eux me ferait venir une idée, ce serait de les garder dans ma maison, et de les marier ensemble, si vous y consentez. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
Point du tout, Madame. (Acte 3, scène 6, LA VEUVE)
Madame, c'est que ayant destiné mon bien à un époux que j'aime... (Acte 3, scène 6, LA VEUVE)
Oui, Madame, et je veux garder aussi tout le mien à mon épouse. (Acte 3, scène 6, L'INTENDANT)
Je suis ravie de m'être trompée dans mes soupçons ; puisque je vois le seul point qui vous arrête, je ne vous demande rien pour eux, vous hériterez l'un de l'autre ; mais ils hériteront du dernier vivant, et vous leur assurerez tous vos biens. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
Madame, empêchez qu'on ne m'éloigne. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
Un si joli mariage mériterait un divertissement complet ; mais nous n'avons dans ce Château, ni Musiciens, ni Danseurs, et il nous est défendu d'en prendre en ville, contentez-vous donc d'une petite danse, que je vous donnerai tantôt. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
Dans mes chansonnettes, v.156 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)

Dans les 1895 textes du corpus, il y a 18 textes (soit une présence dans 0,95 % des textes) dans lesquels il y a 1643 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 91,28 occurences par texte.

n°	Titres	Acte 1	Acte 2	Acte 3	Acte 4	Acte 5	Total
1	LA JOUEUSE	45	45	16	34	23	163
2	LA NOCE INTERROMPUE	54	0	0	0	0	54
3	LA NOCE INTERROMPUE	1	0	0	0	0	1
4	LES MAL-ASSORTIS	27	1	0	0	0	28
5	LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOS?	1	0	0	0	0	1
6	LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOSÉ	27	12	0	0	0	39
7	LE D?PART DES COM?DIENS	23	0	0	0	0	23
8	LE DÉPART DES COMÉDIENS	9	0	0	0	0	9
9	LE CHEVALIER JOUEUR	6	42	0	16	38	102
10	LE N?GLIGENT	18	33	71	0	0	122
11	LE NÉGLIGENT	3	0	3	0	0	6
12	L'ESPRIT DE CONTRADICTION	43	0	0	0	0	43
13	LA RÉCONCILIATION NORMANDE	33	15	26	17	11	102
14	LE JALOUX HONTEUX	47	46	26	36	35	190
15	LES ADIEUX DES OFFICIERS	24	0	0	0	0	24
16	LES ADIEUX DES OFFICIERS	25	0	0	0	0	25
17	LE MARIAGE FAIT ET ROMPU	0	0	1	0	0	1
18	LE MARIAGE FAIT ET ROMPU	31	37	48	0	0	116
19	LE FAUX INSTINCT	33	35	16	0	0	84
20	LE FAUX SINCÈRE	19	36	19	17	19	110
21	LE FAUX HONN?TE HOMME	35	38	31	0	0	104
22	LE DÉDIT	20	0	0	0	0	20
23	LA MALADE SANS MALADIE	24	20	16	11	19	90
24	LE DOUBLE VEUVAGE	14	61	67	0	0	142
25	LA JOUEUSE	0	5	0	11	0	16
26	LES MAL-ASSORTIS	0	20	0	0	0	20
27	LE CHEVALIER JOUEUR	0	1	0	0	0	1
28	LE DOUBLE VEUVAGE	0	5	2	0	0	7
	Total	562	452	342	142	145	1643